La directrice de la bibliothèque principale de Tipasa, une discrète militante pour le développement de la culture au sens propre du terme dans la wilaya, s'attelle à préparer, une fois de plus, un événement pour commémorer le 3e anniversaire de la disparition de l'une des figures marquantes de la culture algérienne, Assia Djebar. La bibliothèque principale de Tipasa abritera la manifestation culturelle dans l'après-midi du samedi 10 février 2018. Une riche exposition consacrée exclusivement à la militante, l'auteure, l'enseignante et la cinéaste Fatma-Zohra Imalhayène ; la projection d'un reportage sur Assia Djebar, produit entièrement par la bibliothèque principale de Tipasa ; une lecture de poésie déclamée par l'artiste, Mme Imékraz Saliha, et enfin une «derdacha» sur le parcours littéraire de Assia Djebar, qui sera animé par les universitaires et écrivains Sari Mohamed, Ghebalou M'hamed Chérif et Ouzeghla Abdelkrim, tel sera le menu prévu pour cet après-midi du samedi 10 février. Mme Sebbah Saâdia, directrice de la bibliothèque principale, avait déjà organisé le 10 mars 2015 un rendez-vous culturel qui avait été animé par le cinéaste Ahmed Bedjaoui, Mme Sebkhi Nadia et une brève intervention de Djamila Seddiki, journaliste. Membre de l'Académie française, Assia Djebar est née le 30 juin 1936 à Ouled Hammou, commune de Mihoub (Médéa). Elle est décédée le 6 février 2015 à Paris (France), enterrée à Cherchell (Tipasa) le 13 février 2015. Bachelière en 1953, Assia Djebar avait été exclue de son école en 1956 en France. Elle n'avait pas pu passer ses examens dans l'Hexagone parce qu'elle avait décidé de suivre le mot d'ordre de grève lancé par le FLN. Elle avait rejoint Tunis. Assia Djebar est une descendante de la tribu des Braknas (Menaceur), une tribu qui s'est révoltée contre l'occupant français depuis le début de la colonisation. De nombreuses familles de cette tribu avaient été déportées vers les colonies françaises lointaines par le pays des droits de l'homme au XIXe siècle. Le rendez-vous du 10 février 2018 permettra à l'assistance de découvrir le talent de cette intellectuelle de notoriété planétaire, qui avait défendu les droits de la femme algérienne.