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« Le niveau d'écriture des scénarios laisse à désirer »
Dahmane Ouzid (Réalisateur)
Publié dans El Watan le 14 - 12 - 2006

Dahmane Ouzid est un nom intimement lié à la cinématographie algérienne. Sa comédie musicale intitulée « La petite place vide » a été retenue dans le cadre de la manifestation Alger 2007, capitale de la culture arabe. Dans cet entretien, il parle avec passion de son nouveau projet sans omettre de donner son appréciation sur les scénarios médiocres qui sont proposés.
Pourriez-vous revenir brièvement sur votre parcours cinématographique ?
Mon parcours des des plus classique. J'ai reçu une formation cinématographique à l'époque glorieuse où l'Algérie envoyait ses étudiants à l'étranger. Pour ma part, j'ai terminé mes études à Moscou. J'ai ensuite intégré le cinéma par le biais de l'entreprise publique de l'ONCI où j'ai fait mes classes comme beaucoup de mes collègues en tant qu'assistant d'abord ensuite en tant que réalisateur de court-métrage. A ce titre, j'ai commence à réaliser des courts-métrages dans les années 80 avec « la berceuse » avec lequel nous avons obtenu à l'étranger le prix spécial du jury en 1982. J'ai continué des activités au sein de l'ONCI dans la production. J'ai été délégué-producteur sur quelques films notamment dans des co-productions avec le Canada et le Sénégal. J'ai dirigé l'équipe d'assistance de Sembéne Osméne. Cela m'a permis d'aider la formation des assistants dans le domaine du cinéma au Sénégal. Toutes ses expériences m'ont permis ensuite de ma préparer à ma propre carrière cinématographique. Le seul point noir a été la décennie noire qu'a traversé le pays. Au moment où à la quarantaine là où en principe un cinéaste est en pleine possession de ses capacités créatrices, nous n'avons pas pu exercer notre métier pendant une dizaine d'années. Pour ne pas dépérir, j'ai milité dans le mouvement associatif au niveau des Haouch de Boumerdés.J'ai préfère m'enfouir dans les profondeurs de l'Algérie où j'ai essayé d'apporter modestement ma contribution auprès des populations rurales. Je n'ai pas quitté l'Algérie contrairement à ce que certains pensaient. C'est la raison pour laquelle, je me suis juste lancée dans des productions de consommation courantes à savoir les feuilletons. C'est ainsi que j'ai réalisé El-Kaib (l'absent) en 2001. Ce dernier a obtenu quatre nominations lors des Fennecs d'Or. J'ai ensuite contribué avec Nadia Charabi à sauver un projet qui était partit en dérive et qui s'appelait à l'époque Mimouna. Ce film qui a pour titre aujourd'hui » Derrière le miroir » n'est pas encore prêt. J'ai eu également le temps de signer un autre feuilleton »Le retour » qui vient juste d'être diffusé sur notre troisième chaîne.
Votre comédie musicale « La petite place vide » a été retenue pour être inscrite dans le programme de la manifestation Alger 2007, capitale de la culture arabe...
Les travaux que nous faisons dans l'urgence, c'est le projet de notre comédie musicale du cinéma algérien que nous devrons présenter lors d'Alger 2007, capitale de la culture arabe. Notre comédie sera une comédie chantante et dansante dans les règles de l'art au même titre que « Greace », le célèbre film américain tourné dans les années 80. Attention toute proportion gardée, cela ne sera une comédie musicale à l'américaine mais à l'algérienne. Nous puisons notre inspiration du terroir par l'intermédiaire des compositeurs que sont Sidi Bémol, Youcef Boukella et Redouane Bouhired. Nous avons la prétention de contribuer à revaloriser l'image de la jeunesse algérienne.
Justement quel est l'argumentaire de l'histoire de votre comédie ?
Nous prenons toutes les cités d'habitations, qui ont toutes, entre les immeubles un espace... une place. Cette espace est au départ dessiné pour être un espace vert mais nous allons assister au combat par le chant et la danse de ces jeunes pour préserver leur territoire des tentatives de tout bords de s'en accaparer. Il s'agit d'une comédie cinématographique, une version TV feuilleton et une adaptation théâtrale (spectacle live). Disons que la trame va nous montrer combien la jeunesse algérienne peut en même temps fantasmer sur cet espace positif. Autour de ce thème, nous allons également voir, nos jeunes avec leur propre inspiration à une vie meilleure. Nous souhaitons que cette opération permette de proposer quelques choses de festive tant dans le cinéma que dans l'espace scénique.
Ce projet pourra-t-il être mené à bien compte tenu du gros budget financier qu'il nécessitera ?
C'est vrai que le gros problème réside dans le financement, même si cette comédie est agréée dans le cadre de Alger 2007, capitale de la culture arabe. C'est un projet qui est soutenu également par la télévision algérienne. Il y a un gros problème que nous devons affronter, c'est celui du montage financier.. Les producteurs privés que nous sommes aujourd'hui, nous devons faire preuve d'ingéniosité pour essayer d'attirer la sympathie autour de ce projet, de façon à ce que les financements puisent venir de là où nous pouvons les trouver. Il faut savoir que l'Etat ne finance pas intégralement le film quelque qu'il soit. Un film moyen coûte 10 milliards de centimes. Ce n'est un secret pour personne. Le ministère donne une aide qui est de l'ordre d'un milliard de centimes. Cela peut aller jusqu'à deux milliards avec le fond FNADIC qui vient d'être réanimé. Nous pouvons essayer que la télévision apporte son concours. Mais disons qu'au niveau des ressources étatiques, nous pourrons mobilisés environ 50%. L'autre moitié est à rechercher auprès des sponsorings. Ce dernier a deux formes. Il y a le sponsoring pur et clair mais bien souvent, c'est le mécénat. Nous sommes actuellement en contact avec certains grands annonceurs. Sans prétention aucune, nous pensons réussir à mener à bien ce projet qui est porteur. Bien entendu, il y a un long chemin à faire pour débloquer certains fonds. Notre souhait est d'avoir ce film pour la séance de clôture d'Alger 2007, capitale de la culture arabe.
Le tournage ne commencera que d'ici le printemps prochain ?
Le printemps est une saison primordiale pour le tournage. J'attends le printemps, pour les couleurs. Même si j'vais l'argent, j'aurai temporisé en même temps, je vous rappelle que nous venons à peine d'avoir le feu vert du ministère. Nous croyons que nous avons le temps, en fait ce n'est pas vrai. Mais attention, les mois de janvier et de février ne seront pas assez long pour toutes les répétitions que nous devons faire.Si les financements arrivent à temps, nous serons dans les délais. Le budget octroyé par la tutelle ne sera débloqué qu'après la première une semaine de tournage.
Le casting est-il en cours...
Effectivement , nous sommes en plein casting. Nous voulons faire un casting national et y pris au niveau des jeunes algériens qui vivent en France. Nous savons qu'il y a des talents cachés qui chantent et qui dansent. Nous allons éclore au parfum du jour, ces graines de stars.
Quelle est votre appréciation sur l'écriture médiocre des scénarios qui sont diffusés actuellement sur le petit écran ?
C'est un gros problème dans le cinéma. Le niveau laisse à désirer, ce n'est pas nouveau. Je ne vous cacherai pas que j'ai personnellement perdu du temps quand j'étais jeune parce que tout simplement, je n'était pas satisfait des scénarios qu'on me présentait. J'ai préféré être le cinéaste de peu de films que je revendique entièrement. Il n'y a pas de connivence entre le scénariste et le réalisateur. On a l'impression au niveau de la production télévisuelle qu'on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Nous devons reconnaître que le niveau est bas mais du recul, je dirai que peut-être qu'il faut passer par là pour s'améliorer. Si nous attendons d'avoir des textes parfaits, nous risquons d'attendre encore dix ans. Nous pourrions nous améliorer qu'en faisant beaucoup de films.. J'ai l'impression que nous exigerions du seul film que nous voyons soit un chef d'oeuvre. Par contre, si nous réussissions à réaliser 300 à 400 films , nous aurions certainement une centaine de films d'excellentes factures.
Après cette comédie musicale, avez-vous d'autres projets en perspective ?
Bien sûr que mes projets sont nombreux puisque nous avons dix années d'obscurité à rattraper. J'ai eu la chance de ne pas m'arrêter depuis que j'ai repris du service depuis 2000. J'ai actuellement un feuilleton et un film en préparation pour l'ENTV. Je travaille en étroite collaboration avec mes amis Tahar Boukella alias et Salim Aissa. Nous sommes associés au sein de Lotus Film avec Rachid Diguer qui est directeur de production. Chacun dans son domaine, nous essayons de mettre les bouchées doubles pour exister en tant qu'hommes de cinéma.


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