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Inquiétudes des organisations de la société civile sahraouie
Renégociation des accords Union européenne-Maroc
Publié dans El Watan le 04 - 02 - 2018

Une centaine d'organisations de la société civile sahraouie ont exprimé hier leur «profonde préoccupation» face aux négociations entre l'Union européenne (UE) et le Maroc.
Accords visant à inclure les produits issus du Sahara occidental occupé dans leurs accords commerciaux, sans le consentement du peuple sahraoui, rapporte l'APS. «Nous exprimons notre profonde préoccupation face aux négociations en cours entre le Maroc et la Commission européenne visant à inclure le Sahara occidental dans les accords commerciaux avec le Maroc, sans le consentement du peuple sahraoui à travers son représentant légitime, le Front Polisario», ont écrit ces organisations issues des territoires occupés, des territoires libérés, des camps de réfugiés à Tindouf et de la diaspora dans une lettre à la Commission européenne.
Les organisations ont exprimé de «sérieuses réserves» sur l'attitude de la Commission européenne, laquelle consiste à ignorer ou contourner un arrêt de sa plus haute juridiction, «porte atteinte aux droits fondamentaux du peuple sahraoui» et «permet la poursuite de l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental». Les organisations de la société civile sahraouie ont souligné qu'à ce jour, «aucun examen sérieux de ce processus» de négociation «n'a été autorisé», le mandat accordé par le Conseil de l'UE à la Commission européenne en mai dernier afin de négocier avec le Maroc une modification du texte de l'accord de libéralisation des produits agricoles étant resté secret.
Regrettant que l'Exécutif européen n'ait fait aucune tentative pour s'engager avec le Front Polisario en tant que représentant légitime du peuple sahraoui, les organisations sahraouies rappellent que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a pourtant statué qu'aucun traité commercial entre le Maroc et l'UE ne peut légalement s'appliquer au Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui. «La CJUE, en décembre 2016, a définitivement décrété que le Maroc n'a pas de souveraineté sur le Sahara occidental, réaffirmant la position de la Cour internationale de justice, des Nations unies et de l'Union africaine.
Elle a également affirmé que le Sahara occidental est un territoire non autonome, que le peuple du Sahara occidental est le propriétaire exclusif des ressources naturelles du territoire et que tout accord concernant les ressources naturelles du Sahara occidental nécessite le consentement des représentants du peuple sahraoui», ont-elles indiqué. Les organisations de la société civile sahraouie ont rappelé, à ce titre, que la résolution 34-37 de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unie (ONU) a établi que le Front Polisario est le représentant légitime du peuple du Sahara occidental.
«Comme l'a souligné l'avocat général de la Cour de justice le 10 janvier 2018, le territoire est sous occupation partielle du Maroc et le droit international humanitaire s'y applique», ont-elles ajouté. Dénonçant l'opacité des négociations entre l'UE et le Maroc, les organisations de la société civile sahraouie ont déploré la démarche de la Commission européenne qui «cherche maintenant à engager un processus de consultation après la conclusion d'un accord négocié avec le Maroc».
Vision «destructrice» et «insoutenable»
Selon ces organisations, «de nombreux groupes» sahraouis «ont reçu une invitation de la Commission européenne pour assister à une réunion de consultation à Rabat», jugeant «profondément préoccupant» que l'UE organise une consultation avec les Sahraouis chez l'occupant «sans garantie que le Maroc n'exercerait pas une influence sur les parties participantes, y compris par l'intimidation et la menace de violence ou de représailles». Ces consultations, ont-elles poursuivi, «ne tiennent pas compte des Sahraouis vivant dans les parties non occupées du territoire (du Sahara occidental) ou dans les camps de réfugiés».
Pour ces organisations, l'approche de la Commission européenne est «profondément destructrice et insoutenable» et «contrevient directement au droit européen et international». Cette approche «renforce et finance l'occupation illégale du Maroc et menace de saper le processus politique des Nations unies et les efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental», ont elles précisé, affirmant leur refus de participer au processus actuel de consultation organisé par la Commission européenne qui s'appuie sur le Maroc et des entités soutenant l'occupation du Sahara occidental.
Lesdites organisations conditionnent leur participation à ce processus à l'organisation d'une consultation «légitime, ouverte et crédible» qui garantit «la sécurité des participants pour pouvoir parler librement» et à un «engagement de l'UE à agir de bonne foi en vue de trouver une solution légale et juste à l'occupation du Sahara occidental». Comme elles ont appelé la Commission européenne à ne pas confondre les expressions «populations sahraouies» et «peuple du Sahara occidental» avec «populations locales» et «populations du territoire». Et d'observer : «Ces concepts sont fondamentalement différents. Consulter les organisations marocaines, les parlementaires et les entreprises au sujet du Sahara occidental ne pourra jamais remplacer le consentement du peuple sahraoui.»
Elles ont relevé que l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental ne bénéficie pas à son peuple, mais tend à renforcer l'emprise économique illégale de la puissance occupante, le Maroc, sur ce territoire. Elles ont réaffirmé leur «détermination inébranlable» à réclamer des réparations pour cette exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental.
Aussi, elles ont relevé l'importance de lancer une mission d'enquête «complète et sans entrave» sur le territoire du Sahara occidental pour évaluer la situation humanitaire, les droits de l'homme et la situation économique et d'effectuer un audit d'urgence sur le respect par les Etats membres de l'UE de l'arrêt de la CJUE du 21 décembre 2016.


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