Les procédures pour des mesures disciplinaires contre les enseignants en grève depuis le 27 novembre à Blida et Béjaïa et du 30 janvier à l'échelle nationale sont lancées, selon le ministère. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) poursuit sa grève, en dépit des menaces de radiation et autres mesures disciplinaires qui pèsent sur les grévistes, a souligné hier Messaoud Boudiba, coordinateur national chargé de la communication au Cnapeste. Le syndicat a enclenché une grève illimitée depuis le 27 novembre dernier à Béjaïa et à Blida pour «concrétiser» les procès-verbaux signés entre les bureaux locaux de ce syndicat et les directions de l'éducation. Ces revendications, «purement socioprofessionnelles, concernent des situations de blocage engendrées par les négligences répétées et la fermeture du dialogue prônées par les responsables locaux», souligne le syndicaliste contacté hier par téléphone. Ces situations concernent notamment l'application du mouvement de promotions et la régularisation de la situation des fonctionnaires en postes en voie d'extinction, conformément aux procès-verbaux signés avec les responsables locaux. Le responsable du Cnapeste souligne en outre que «les accords avec la tutelle concernant les promotions et pour remédier aux dysfonctionnements du statut régissant la fonction ne sont appliqués que concernant la régularisation de la situation financière suite à la promotion des fonctionnaires, dont une partie reste encore à régler. Les six autres points de l'accord dont le procès-verbal a été signé le 19 mars 2015 ne sont toujours pas appliqués», souligne M. Boudiba. Le Cnapeste dénonce également les modalités d'application de la ponction sur salaires, «non conforme» à la législation. Le Cnapeste encadre depuis le 30 janvier une grève nationale illimitée pour des revendications socioprofessionnelles. Ces dernières concernent la révision du statut particulier, l'application des promesses concernant la médecine du travail, de la prime de zone, ainsi que le rétablissement de la possibilité de départ en retraite anticipée après 25 ans de service. Le Cnapeste est un syndicat qui représente les trois paliers de l'éducation, créé en 2003. Il est «apolitique» et compte, selon son bureau national, 100 000 adhérents. La grève du Cnapeste est «illégale», selon la tutelle. Les procédures pour des mesures disciplinaires contre les enseignants en grève depuis le 27 novembre à Blida et Béjaïa, et du 30 janvier à l'échelle nationale sont lancées, selon le ministère. Ces mesures vont de la ponction sur salaires, à la mise en demeure, avant d'aboutir à la radiation et au licenciement.