Dans la perspective de cette approche intégrée, de nombreuses actions de prévention son initiées par les sociétés savantes et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, dans le cadre de partenariats avec des associations de malades et des firmes pharmaceutiques. Parmi ces actions qui viennent compléter la prise en charge des maladies non transmissibles et la rendre plus efficiente, l'éducation thérapeutique, le socle dans la réussite du combat contre ces pathologies, a été introduite depuis quelques années et consacrée par la loi sanitaire de 1985. Ce qui permet de donner la possibilité aux patients de participer activement dans la prise en charge de leurs maladies, telles que le diabète, l'HTA, les maladies respiratoires, les maladies articulaires, etc. et les comprendre, tiennent à souligner les spécialistes. L'autosurveillance glycémique et l'autocontrôle du diabète sont les principales tâches sur lesquelles il faut insister afin de permettre aux patients d'échapper aux complications souvent fatales. Comme il est aussi important d'axer sur la personnalisation des traitements qui permettra aux patients d'être moins exposés aux complications de la maladie. Ainsi de nombreuses méthodes et techniques pour réussir cette éducation ont été mises au point. C'est dans ce cadre que les laboratoires Sanofi se sont engagés dans le projet de la prévention, en avril 2014, en faveur de l'amélioration de la prévention du diabète, de l'hypertension artérielle et leurs complications cardiovasculaires. Le projet est axé sur la sensibilisation grand public via les différents canaux de communication, la formation médicale continue, assurée par des experts dans le domaine afin d'actualiser les connaissances de nos médecins, l'éducation thérapeutique des patients et le dépistage précoce du diabète, de l'hypertension artérielle et leurs complications cardiovasculaires grâce à l'appui d'une clinique mobile, avec la contribution d'un personnel médical et paramédical spécialisé. Dans le cadre de ce projet, la priorité est donnée aux wilayas dépourvues de structure de santé et de personnel médical spécialisé. Pour mener ces campagnes de dépistage, Sanofi a mis à la disposition du ministère de la Santé, une clinique mobile médicalisée, dotée d'un laboratoire d'analyse équipé, d'un cabinet de médecine générale, un cabinet de diabétologie, ophtalmologie et cardiologie. Le personnel médical et paramédical en contact avec les patients est désigné par le ministère de la Santé en accord avec les autorités de santé locales. Ces espaces de consultation sont équipés d'un matériel médical de pointe, validé par des experts dans le domaine. La clinique mobile est équipée également d'une antenne satellite, ainsi qu'un logiciel de gestion des activités de la clinique, ce qui permettra aux patients de bénéficier d'un dossier médical informatisé, enregistré dans un serveur hébergé chez le ministère de la Santé. Des campagnes de «dépistage» ont été alors organisées pour les sujets éligibles. «Une fois diagnostiqués, les patients sont orientés vers des structures de proximité pour un suivi et une prise en charge assurés par des équipes médicales formées, composées de généralistes, spécialistes et éducateurs de santé», explique Amel Makhloufi, directrice des opérations à Sanofi, lors d'une rencontre avec la presse nationale. Et de préciser : «Depuis mai 2015, nous avons reçu 9853 patients lors des 23 campagnes de dépistage réalisées dans 12 wilayas. 898 sujets diabétiques et hypertendus méconnus ont été dépistés. Lors de ces 23 campagnes de dépistage nous avons dépisté également 3240 complications cardiovasculaires, dont la rétinopathie qui représente 62% des complications identifiées. Aussi, du fait des équipements permettant aux personnes à mobilité réduite d'accéder à la clinique mobile, 117 personnes ont bénéficié d'examens et de consultations spécialisées au sein de la clinique mobile.» Par ailleurs, un programme d'éducation thérapeutique envers les patients dans le domaine thérapeutique cardio-diabète a été initié depuis 2010, en collaboration avec la communauté scientifique, notamment des professeurs en médecine. Il s'agit d'un programme d'éducation thérapeutique structurée «DiabEduc», destiné aux patients diabétiques traités par insuline. «Ce programme permet au patient d'améliorer la compréhension de sa maladie, l'aider à atteindre ses objectifs glycémiques fixés par son médecin traitant, l'aider à être plus autonome quotidiennement mais aussi à prévenir les futures complications liées au diabète», a-t-elle souligné. Depuis son lancement, a-t-elle ajouté, plus de 120 000 patients ont été inscrits au Patient Support Programs, proposé aux patients sous insuline Sanofi, près de 20 000 séances d'éducation ont été organisées à travers 39 wilayas sur le territoire national et près 200 000 patients y ont assisté. «Un volet junior a été conçu et lancé depuis 2012 pour prendre en charge les enfants diabétiques atteints de diabète de type 1. A ce jour, près de 2000 patients ont été inscrits à notre programme et plus de 7000 ont assisté aux séances d'éducation», s'est-elle félicitée en rappelant que des études internationales ont montré que l'éducation thérapeutique a un impact positif sur les patients diabétiques de type 2 avec une amélioration significative des paramètres cliniques, tels que l'HbA1c, la pression artérielle, l'IMC, mais aussi une amélioration de paramètres qualitatifs de vie, tels que l'autonomie du patient. Le programme DiabEduc comprend, en plus des séances d'éducation thérapeutique, la mise à disposition du patient d'une trousse isotherme pour stylo à insuline, un carnet de suivi glycémique, des brochures éducatives sur des thèmes essentiels pour une bonne prise en charge du diabète et l'accès à un numéro vert pour permettre aux patients inscrits dans le programme d'appeler gratuitement depuis un poste fixe ou portable pour poser toutes questions relatives au diabète ou à l'utilisation du stylo à insuline. «Nous prévoyons prochainement d'élargir ce nombre d'éducateurs thérapeutiques afin de faire bénéficier plus de patients de notre programme DiabEduc, et ce, toujours en collaboration continue avec la Société algérienne de diabétologie (Sadiab) ainsi que des experts membres de la Sociétés algérienne de pédiatrie (SAP)», a-t-elle ajouté.