Le dépistage précoce des maladies non transmissibles, tels que l'hypertension artérielle ou le diabète, sont un enjeu majeur dans la prévention, mais le suivi des personnes dépistées pour s'assurer si elles traitent ou si elles sont prises en charge, est un enjeu primordial. C'est ce qu'a estimé Amal Makhloufi, directrice des opérations Algérie de Sanofi, lors d'une rencontre scientifique avec la presse, tenue jeudi dernier, à l'hôtel Sofitel. Mme Makhloufi a fait état d'un projet de digitalisation des données que veulent partager Sanofi avec les Etablissements Publics de Santé de Proximité (EPSP), notamment dans le sud du pays et les hauts plateaux. L'idée est d'équiper ces EPSP, de petit modem, permettant aux cliniques mobiles du groupe Sanofi de se connecter directement avec les gestionnaires des EPSP pour échanger des données sur notamment les personnes dépistées. Un retour d'information qui permettra à l'équipe chargée de dépistage d'alimenter les datas générés lors des campagnes de dépistage, sur notamment «les personnes dépistées et celles traitées ».Ce qui constitue selon la conférencière, une mine d'or pour les autorités locales en termes de données et statistiques épidémiologiques qui pourront être exploitées par les services concernés. La conférencière a affirmé que Sanofi est en train de chercher un opérateur justement pour équiper ces EPSP. Et de préciser que sa direction a déjà reçu une équipe de Djezzy et de Mobilis, pour étudier les modalités ou la faisabilité de ce projet. Pour mener ces campagnes de dépistage, Sanofi a mis à la disposition du ministère de la Santé, une clinique mobile médicalisée, dotée d'un laboratoire d'analyses équipé, d'un cabinet de médecine générale, un cabinet de diabétologie, d'ophtalmologie et de cardiologie. Une autre clinique mobile sera opérationnelle dans quelques mois. Ces deux cliniques permettront l'éducation thérapeutique des patients et le dépistage précoce du diabète, de l'hypertension artérielle et leurs complications cardiovasculaires et ce, avec la contribution d'un personnel médical et paramédical spécialisé. Sachant que le personnel médical et paramédical en contact avec les patients est désigné par le ministère de la Santé en accord avec les autorités de santé locales. Une fois diagnostiqués, les patients sont orientés vers des structures de proximité pour un suivi et une prise en charge assurée par des équipes médicales formées, composées de généralistes, de spécialistes et éducateurs de santé. Depuis mai 2015, la clinique mobile a reçu 9 853 patients lors des 23 campagnes de dépistage réalisées dans 12 wilayas. 898 sujets diabétiques et hypertendus méconnus ont été dépistés. Lors de ces 23 campagnes de dépistage, le personnel médical de Sanofi a dépisté également 3240 complications cardiovasculaires dont la rétinopathie qui représente 62% des complications identifiées. Aussi, du fait des équipements permettant aux personnes à mobilité réduite d'accéder à la clinique mobile, 117 personnes ont bénéficié des examens et des consultations spécialisées au sein de la clinique mobile. Le groupe Sanofi a lancé depuis 2010 un programme d'éducation thérapeutique structurée « DiabEduc » destiné aux patients diabétiques traités par insuline. Ce programme permet au patient d'améliorer la compréhension de sa maladie, l'aider à atteindre ses objectifs glycémiques fixés par son médecin traitant, l'aider à être plus autonome quotidiennement mais aussi à prévenir les futures complications liées au diabète. Depuis son lancement, plus de 120 000 patients ont été inscrits sur une application web au « patient support program », proposé au patient sous Insuline Sanofi, près de 20 000 séances d'éducations ont été organisées à travers 39 wilayas sur le territoire national et près de 200 000 patients ayant assisté aux séances d'éducation. Les start-up algériennes attendues à VivaTech à Paris Le groupe Sanofi a lancé un appel à candidature invitant les start-up algériennes ayant des projets innovants dans le domaine de la santé, de s'inscrire dès maintenant pour participer au salon Viva Technology, du 24 au 26 mai 2018, à Paris. Une manifestation qui permet de découvrir le savoir-faire de start-up, et qui est ouvert cette année aux jeunes talents africains.10 start-up africaines dont des algériennes seront sélectionnées pour participer à ce salon. Initié par Sanofi dans tous les pays d'Afrique simultanément, ce concours permettra d'identifier, primer et accompagner les meilleures start-up dans leur volonté de révolutionner les pratiques de santé sur le continent africain. Le premier challenge consiste à apporter une solution pour diagnostiquer plus tôt, les maladies non transmissibles. Le deuxième challenge se focalise sur la manière dont la télémédecine peut améliorer l'accès aux soins sur le continent, en dépassant les contraintes de distance, de temps et de ressources. Le dernier challenge soulève l'enjeu de l'amélioration de la formation des professionnels de santé dans le domaine des maladies chroniques en Afrique. Le groupe Sanofi s'engage à contribuer localement à travers l'appui apporté aux entrepreneurs les plus audacieux et les plus innovants, dans la réalisation de leurs projets.