Cinq militants du FFS à Ghardaïa ont été, une nouvelle fois, convoqués par le procureur près la cour de Guelma, a indiqué un communiqué du parti, rendu public hier. Il s'agit des deux secrétaires nationaux, Kamel Eddine Fekhar et Mohamed Djelmami ainsi que Hamou Mesbah, Khoudir Djaadi et Ali Babeker Ali, responsables et militants du FFS à Ghardaïa. Accusés d'« atteinte à l'intérêt national et d'incitation à attroupement », ils devront, selon le communiqué, se présenter, dimanche prochain, devant le procureur. Cette nouvelle convocation est, estime le FFS dans la même déclaration, « une cabale judiciaire » visant à étouffer le combat pour les droits de l'homme et la propagation des idées démocratiques. « Le FFS dénonce cet interminable feuilleton de persécutions et de terreur judiciaire qui s'abat sur ses militants et met en garde le pouvoir sur les conséquences graves qui découleront de la poursuite de cette politique », lit-on dans le communiqué. Selon le FFS, la justice vise, par son acharnement, « non seulement à terroriser les militants, mais aussi à imposer le silence à la population de Ghardaïa ». Les faits, a noté encore le communiqué, remontent au mois de mai 2005 : ces cinq militants ont été, alors qu'ils s'apprêtaient à rentrer sur Ghardaïa en provenance de Annaba, appréhendés par la gendarmerie dans la localité de Kallat Bousbaâ (wilaya de Guelma). En découvrant dans leur véhicule des CD Rom montrant la liesse populaire ayant suivi la libération des détenus de Ghardaïa en avril 2004, la gendarmerie les a présentés au procureur. Des poursuites judiciaires ont été engagées contre eux pour les chefs d'inculpation : « Possession de CD Rom dans l'intention de faire de la propagande, de nature à porter atteinte à l'intérêt national » et « incitation à attroupement ».