Le Dr Kamel Eddine Fekhar, membre du conseil national du FFS et militant de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), a été arrêté mercredi à Guelma dans un barrage dressé par les éléments de la gendarmerie nationale. Ont été aussi appréhendés deux de ses collègues qui étaient en sa compagnie, à savoir Mohamed Djelmami, président de la section locale de la Laddh et militant du FFS, et Mesbah Hamou, membre du bureau fédéral du FFS de Ghardaïa et membre de la Laddh également. Placés depuis en garde à vue, ils seront entendus aujourd'hui par le procureur de la république près la cour de cette ville. Aux yeux de Karim Tabbou, l'arrestation des trois responsables de son parti est “sans motif apparent”. Aussi soupçonne-t-il chez les tenants du pouvoir une “volonté de les faire renoncer à leur combat”. “On supporte mal tous ces contacts entre les différentes régions du pays”, relève-t-il. Pour leur part, la fédération FFS de Ghardaïa et la section locale de la Laddh ont rendu public hier un communiqué conjoint, déplorant “ces agissements inacceptables”. Ces deux structures ont rappelé avoir averti, début mai, de la présence “d'une volonté réelle très chargée à envenimer la situation et pousser la région vers un pourrissement total”. Par ailleurs, un appel est lancé aux citoyens de Ghardaïa pour “préserver leur calme et éviter toute tentative de démobilisation ou de dérapage”. Rappelons que Kamel Eddine Fekhar a été libéré le 5 avril 2005 après avoir purgé une peine de 5 mois à la prison de Ghardaïa. Il était accusé d'avoir pris part aux émeutes qui ont secoué, en octobre 2004, la vallée du M'zab. A. C.