Il y avait une belle ambiance, jeudi dernier, à la Maison de jeunes de la ville d'Azzaba, à l'est de Skikda, à l'occasion de l'ouverture de la 3e édition des «Journées nationales du théâtre Azzedine Medjoubi». Une ambiance rehaussée, il est vrai, par la présence de plusieurs figures du théâtre algérien venues rendre hommage à l'enfant terrible de Azzaba. Pour briser le cérémonial habituel, les jeunes de l'Association des artistes libres de Azzaba, organisatrice de l'événement, ont improvisé une marche au centre-ville comme pour impliquer les Azzabis dans leur fête. Menée par un cordon formé du président de l'association, le dramaturge Ahmed Ben Aïssa, Antar Hellal, Djamel Hammouda, Hafida Bendiaf, Mohamed Cherchal, la marche sillonnera quelques dizaines de mètres avant de s'achever par une halte devant la maison de jeunes. Cette troisième édition a également vu la participation de quelques figures du théâtre tunisien, dont on citera Latifa El Gafsi et Saïda El Hassi. Une troupe théâtrale de Sfax a d'ailleurs inauguré ces journées de Azzaba. Tarek Naceri, président de l'Association des artistes libres d'Azzaba et commissaire de ces journées et lors d'un entretien accordé à El Watan, fera part de la décision des organisateurs d'honorer d'autres figures du théâtre algérien. «Nous avons également pensé à honorer deux autres dames du théâtre algérien que sont Sonia et Aïda Kechoud pour tout ce qu'elles ont donné au théâtre national et aussi au théâtre dans la wilaya de Skikda.» Au sujet des journées de Azzaba, M.Naceri expliquera qu'elles auront à se poursuivre jusqu'à mardi prochain et seront ponctuées de la présentation de neuf spectacles présentés par des amateurs venus de M'sila, Koléa, Médéa, Chlef, Biskra, Guelma, Alger, Boumerdès et Sidi Bel Abbès. «Pour cette édition, le jury aura à récompenser les participants avec trois prix, en plus des prix d'encouragement qu'on a initiés au nom de feu Ahmed Boutata, un dramaturge de Skikda.» Revenant aux conditions ayant concerné cette édition, M. Naceri fera remarquer le manque de soutien et d'aide de la part de la direction de la culture, en dépit du fait que le ministère de tutelle avait accepté de parrainer cet événement. L'initiative de l'Association des artistes libres de Azzaba, qui entend pérenniser cet hommage à Azzedine Medjoubi, constitue presque l'unique hirondelle dans le ciel gris de la ville. Cela n'a malheureusement pas amené les responsables locaux de la ville à être à la hauteur de l'événement. Il nous a été donné de remarquer que l'environnement extérieur du siège même où se tenaient ces journées était dans un état déplorable qui n'honore pas la ville de Azzaba, encore moins ses responsables. L'entrée même qu'empruntaient les invités de marque était presque obstruée par des flaques d'eau stagnante et de quelques détritus. C'est honteux, pour ne pas dire scandaleux…