Le «Medjoubi d'or» de la 2e édition des Journées nationales Azzedine Medjoubi d'Azzaba à Skikda, a été décerné, lundi passé, à la pièce «Djiaâ» (affamés) de l'association Aurès de Batna. Le jury a été séduit, selon un de ses membres, autant par l'interprétation, la richesse et l'originalité du texte, que par la scénographie et la qualité de la mise en scène rapporte l'APS. Le «Medjoubi d'or» de la 2e édition des Journées nationales Azzedine Medjoubi d'Azzaba à Skikda, a été décerné, lundi passé, à la pièce «Djiaâ» (affamés) de l'association Aurès de Batna. Le jury a été séduit, selon un de ses membres, autant par l'interprétation, la richesse et l'originalité du texte, que par la scénographie et la qualité de la mise en scène rapporte l'APS. Dans un décor nu symbolisant un centre de détention, la pièce «Djiaâ» écrite par Ahmed Saâoudi et mise en scène par Toufik Bekhouche relate la vie de quatre personnes qui vivent un enfermement intérieur et luttent pour s'en sortir. Le «Medjoubi d'argent» a été décroché par la pièce «Dhouyouf Essinateur» (Les invités du sénateur) de l'association du théâtre de Chlef, écrite et mise en scène par Abdealhamid Belkhoudja alors que le «Medjoubi de bronze» est revenu à l'œuvre «Alaâb laâbak» (joue ton jeu) de l'association Itifak El Kouloub de M'sila. Le prix de la meilleure interprétation masculine a été décroché par Hamza Hamoudi de l'association El Belliri de Constantine pour son rôle dans la pièce «Tabib» (le médecin) alors que la meilleure interprétation féminine a été décernée à Zoulikha Belhadj de la même association. Le prix d'encouragement au nom du regretté réalisateur de théâtre, Ahmed Boutata de Skikda a été attribué à la pièce «Noune» de l'association Al Hawa Etalk de Boumerdès. Le prix de la meilleure musique a été décerné par le jury à Wahid Achour de l'association El Belliri et la meilleure scénographie pour l'association Ibdaâ pour sa pièce «Li Qesentina oua Ahcene» et «Kalimat moutakatia» (mots croisés). En marge de la clôture de cette manifestation, ouverte le 16 février passé, l'artiste et homme de théâtre Antar Hellal, a déclaré à l'APS, que le jury qui se compose de scénaristes comme Hamida Aït El Hadj d'Alger, Lotfi Bensebaâ de Batna et de lui-même, s'est appuyé dans son évaluation sur la mise en scène, la scénographie, l'originalité du texte et les effets sonores. Selon Tarek Naceri, président de l'association, ces journées organisées sous le thème : «Mazalet El hafila tassir», à la maison de jeunes de la ville d'Azzaba, sont un gage de reconnaissance et d'affection à ce monument du théâtre, qui a été happé par des mains assassines et lâches à proximité du Théâtre national algérien (TNA). Des figures artistiques connues à l'instar de Bahia Rachedi, Mohamed Hazim et Fatiha Soltane ont été honorées à l'ouverture de ces journées, inaugurées par une pièce théâtrale hors compétition, «Rahine El Assouar» de la troupe des anciens du théâtre de Kairouan (Tunisie) et à laquelle ont participé plusieurs troupes théâtrales provenant de wilayas de M'sila, Boumerdès, Chlef, Tipasa, Batna, Constantine et Aïn Defla. Le public a eu droit à l'occasion de la clôture de cette manifestation culturelle au monologue «Hafila tassir 2» de l'association des artistes libres d'Azzaba, écrite par Merouane Mansouri et interprétée par le président de l'association qui a narré la majorité des œuvres de Azzeddine Medjoubi notamment celles s'inscrivant dans le registre de la comédie noire à l'image d'«El Aita», «Chouhada Yaâoudouna Had El Ousboue» et «Galou Laârab galou». Il a assuré que ce travail produit expressément pour la première édition de ces journées a pour but de rendre hommage à Azzedine Medjoubi, natif d'Azzaba qui a beaucoup apporté au théâtre et à l'art en Algérie. La clôture de ces journées a également été marquée par la signature d'un accord de coopération entre l'association des anciens du théâtre de Kairouan de Tunisie et l'association des artistes libres de la ville d'Azzaba, organisatrice de cette manifestation. Mettant l'accent sur l'échange des expériences entre les deux associations et la coopération conjointe pour animer des festivals, cet accord fait état aussi d'une réflexion autour de la concrétisation d'une œuvre théâtrale commune. R. C.