Pour avoir utilisé du cyclamate dans le processus de fabrication des boissons gazeuses, une décision de fermeture a été prise à l'encontre d'une limonaderie de la wilaya de Constantine, en plus des poursuites judiciaires engagées contre le gérant. En vertu des textes réglementaires régissant ce type de commerce, l'utilisation du cyclamate, un substitut du sucre présentant un degré de toxicité très élevé, est formellement interdite et assimilée à un produit pouvant mettre gravement en danger la santé des consommateurs. 280 l de boissons gazeuses ont été saisies et détruites et la limonaderie incriminée mise sous scellés. Par ailleurs, une boucherie a fait l'objet d'une mesure similaire pour manquement grave aux règles d'hygiène fixées expressément par la réglementation en vigueur. En plus de la fermeture de son commerce, cette infraction a permis la saisie et la destruction immédiate de 102 kg de viande et dérivés (merguez et viande hachée). Assistés dans leur mission par des éléments de la sûreté de wilaya, les limiers de la direction du commerce, chargés du contrôle de la qualité, ont inscrit à leur actif 498 interventions pour le compte du mois de septembre 2004. Ces investigations ont permis de relever 84 infractions, toutes assorties de poursuites judiciaires. Parmi ces dernières, en dehors des deux infractions mentionnées, il faut également souligner la saisie de 200 kg d'acide citrique périmé, 38,5 kg de crème glacée impropre à la consommation, 322,5 kg de tabac à chiquer frelaté ainsi que 606 unités de colle scolaire et 182 boîtes de pâte à modeler dont l'utilisation risquait d'entraîner des conséquences fâcheuses pour la santé de nos potaches. La valeur de l'ensemble de ces produits a été estimée à 216 466 DA. De leur côté, les éléments du service des pratiques commerciales ont lancé tout au long du mois écoulé une opération « spéciale rentrée scolaire ». Dans ce cadre, ils ont inscrit à son actif 196 interventions qui se sont soldées par la notification de 109 procès-verbaux, les fraudeurs débusqués ayant violé la loi 04 02 du 23 juin 2004 fixant les mécanismes réglementaires des pratiques commerciales, notamment le défaut de facturation qui a été estimé, dans ce cas précis, à la bagatelle de 21 614 230 DA. Ils ont également épinglé à leur tableau de chasse huit contrevenants à la réglementation régissant les registres du commerce. Des décisions de fermeture administrative ont été, par ailleurs, signifiées à ces derniers qui devront subir toute la rigueur de la nouvelle loi relative aux pratiques commerciales. Le service concerné a également fait état de sept opérations coup-de-poing entreprises au mois de septembre 2004 dans le cadre de la répression de la vente d'ouvrages scolaires en dehors des structures habilitées à le faire. Un créneau très lucratif, selon cette même source qui souligne que les livres scolaires sont écoulés sur ce marché parallèle au prix fort. Une pratique qui tend malheureusement à se généraliser et à se banaliser, à partir du moment où rien de sérieux n'est entrepris par la tutelle de l'éducation nationale pour démasquer et punir ceux qui approvisionnent en toute illégalité un souk qui prolifère au vu et au su de tous.