Malgré les actions engagées par le mouvement associatif et les écrits adressés, à titre individuel, par de nombreux habitants aux autorités compétentes, rien ne semble mettre un terme à l'incurie qui règne sur la voie principale menant au plateau El Fedj, un promontoire de Aïn El Bey qui offre une vue imprenable sur le Vieux-Rocher. Ce tronçon de route a été transformé depuis des mois en une zone de non-droit où règne la loi du plus fort, à savoir celle imposée par une cohorte de semi-remorques, poids lourds, engins de construction de tous genres et autres tracteurs - citernes stationnant à longueur d'année de part et d'autre d'une chaussée rétrécie comme une peau de chagrin en raison de leurs agissements irresponsables. Aménagée à grands frais, celle-ci risque de subir, par ailleurs, des dommages importants en plus des nuisances occasionnées au cadre de vie des riverains. Conséquence directe de l'implantation sauvage sur ce site de nombreux dépôts de construction, le stationnement à longueur de journée de ces mastodontes réduit, entre autres, l'angle de vision des automobilistes, ce qui augmente dans une grande proportion les risques d'accidents de la circulation. En effet, dans ce décor de zone industrielle, les piétons et les enfants en particulier sont constamment en situation de danger, risquant à tout moment de se faire percuter autant par les poids lourds que par les véhicules légers. Encouragés par l'impunité dont jouit ce business, les taxis « clandestins « assurant la liaison entre la cité Zouaghi et la nouvelle-ville Ali Mendjeli ont squatté à leur tour cette voie de circulation. Pour couronner le tout, des tonnes de gravats ont été jetées à même la niche aménagée à proximité pour assurer la collecte des ordures ménagères, générant ainsi une grande gêne aux éboueurs qui ont été les premiers à manifester leur courroux. Face à un tel constat, il est à craindre qu'en l'absence d'une volonté réelle de faire respecter les lois de la République, l'anarchie régnant dans ce quartier qu'on dit résidentiel aura encore de beaux jours devant elle. Jusqu'au jour où...