Qu'est-ce qui s'est passé pour que des citoyens soient exclus des listes des attributaires du quota des 762 logements sociaux affectés en septembre 2015 à Aïn Beida ? Au départ, ce sont 9 citoyens dont les noms ont été retirés des listes, puis trois d'entre eux furent repêchés après avoir introduit des recours auprès des autorités de la wilaya. Il en reste 6 qui sollicitent le wali pour se pencher sur leur cas. La genèse de l'histoire : les six candidats au logement social en ont bel et bien bénéficié, et ce après que deux commissions, l'une de la commune d'Aïn Beida et la seconde qui siège au niveau de la wilaya aient étudié leurs dossiers. Retenus dans le quota des 762 logements sociaux locatifs, ils se sont vu affecter des appartements. Les listes des bénéficiaires ont été publiées dans un journal régional. Or au moment où l'office (OPGI) a invité les attributaires à se rapprocher de ses services pour payer les frais de cautionnement, quelle n'a été leur surprise de voir leurs noms retirés des listes. Depuis cette date, les 6 bénéficiaires n'ont cessé de réclamer leurs logements. Que s'est-il passé au juste ? Après l'affichage des listes et le tirage au sort pour affecter les logements, une nouvelle réunion s'est tenue au siège de la wilaya au cours de laquelle le désormais ex-chef de la daïra d'Aïn Beida a relevé que les listes comportaient des noms de personnes ne répondant pas aux critères requis et de ce fait ils doivent être exclus de facto pour fausse déclaration, sans parler de les poursuivre en justice. Cela s'est produit bien sûr avec l'accord de l'ancien P/APC de la ville. «Si tel est le cas, pourquoi l'administration ne nous pas estés en justice ?» demande Nadir Kabouche, l'un des attributaires écartés. Ce dernier court après un logement depuis plus de quinze ans. Ce que lui reproche finalement la commission, c'est de déclarer le revenu familial en deçà de la réalité. Nadir justifie qu'au moment où il a postulé pour un logement, il n'était pas marié, et quand il le sera un peu plus tard, sa femme touchait moins de 24 000 DA par mois. Quant à lui, il gère un cybercafé dont les rentrées couvrent juste les frais de location et l'acquittement des factures. Ceci sans parler du logement qu'il a loué pour 10 000 DA le mois. Lui et les autres malheureux bénéficiaires lancent un appel au wali pour revoir leur cas.