Les journées techniques sur la sous-traitance de véhicules ont pris fin hier avec la signature d'une quinzaine de conventions entre des donneurs d'ordres et des sous-traitants locaux et la lecture d'une vingtaine de recommandations. Les experts et professionnels de l'automobile ont également appelé à la mise en place d'une politique publique en matière d'utilisation du gaz naturel, d'un réseau de distribution et d'une réglementation des tarifications pour ce carburant. Les journées techniques s'achèvent et le boulot commence.» Ce sont les mots par lesquels le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a déclaré, hier, la fin des travaux des journées techniques sur la sous-traitance de véhicules, qui se sont soldés par la signature d'une quinzaine de conventions entre des donneurs d'ordres et des sous-traitants locaux et la lecture d'une vingtaine de recommandations. Ainsi, il a été entre autres suggéré l'accélération de la mise en œuvre de l'article 110 de la loi de finances 2017, la mise en place d'un comité de suivi chargé des activités de sous-traitance et la mise à la disposition du foncier industriel à proximité des constructeurs de véhicules. Les experts et professionnels de l'automobile ont également appelé à la mise en place d'une politique publique en matière d'utilisation du gaz naturel et d'un réseau de distribution et une réglementation des tarifications pour ce carburant. Comme autres recommandations, il a été demandé d'orienter les activités et les investissements vers les secteurs prioritaires et stratégiques pour le développement de segments à forte valeur ajoutée, d'encourager la recherche et développement dans la filière automobile afin de s'adapter aux mutations technologiques mondiales, l'élaboration d'une charte d'éthique des entreprises, d'accompagner les sous-traitants par le ministère de l'Industrie dans le cadre de l'homologation, de mettre en place des mesures incitatives pour approuver un volume de production et garantir la pérennité des marchés, de définir les procédures d'homologation des produits afin de permettre aux sous-traitants de s'y insérer au niveau des constructeurs. Quant aux conventions qui ont été signées : AGM-Enpec pour la fourniture et la fabrication de batteries, AGM-Naftal pour la fourniture des huiles et graisses, l'EURL Seriak Auto-Baic pour la création d'une usine de pièces de rechange, Baic Algérie- groupe Elec El Djazair pour la fourniture des faisceaux électriques, et de Global Motor-Donchanoug (Chine) pour la contractualisation de 1000 entreprises. Ival-Hiole Industrie Algérie ont également signé une convention pour la fabrication de faisceaux électriques, et avec Frigocar pour les équipements carrosserie et conteneurs, et Man Algérie-ZF pour la fourniture de boîte de vitesses, Man-Nova Trailler pour la fourniture des réservoirs, Renault-Sealynx pour les joints d'étanchéité, SNVI-CDTA, NSVI-Farguell pour la fabrication de sièges, TMC-Youngsan pour la création d'une unité de production de pièces détachées, TMC (Suzuki)- P pour une unité de pièces de rechange, le groupe Mazouz-Weichai Power pour la fabrication de moteur et boîte de vitesses... Promouvoir le GNC Cela dit, au second jour de ces journées techniques, le choix pour les ateliers de discussions a été fait sur le thème de «Perspectives d'évolution des véhicules (GPN, GNC, ..) pour une industrie de sous-traitance adaptée». Intervenant à ce sujet, le directeur central de Naftal a appelé à promouvoir le gaz naturel comprimé (GNC) et réaliser des kits pour rouler avec ce carburant en Algérie. Pour Patrice Franke, directeur de Sovac Algérie, «au lieu de dire on va produire des véhicules qu'on va par la suite modifier, pour nous, il faut plutôt aller vers la modernité». De son côté, après avoir fait part de l'expérience de son entreprise dans l'utilisation du GNC, le directeur Etudes et recherche de la SNVI, Bouloufa Mohamed, a fait part d'un «projet de véhicules roulant au GNC». Il s'agit d'un autobus destiné à rouler en ville. Mais, regrette-t-il, «même si les résultats pour ce prototype ont été satisfaisants, nous avons rencontré les premières difficultés, notamment l'absence de texte réglementaire permettant de rouler avec ce type de véhicules». Il ajoute : «Nous sommes même aptes à faire un autre véhicule, notamment la réalisation d'un camion de ramassage des ordures ménagères pour les collectivisé locales.» «On a le savoir pour répondre rapidement. Nos moteurs peuvent être adaptés rapidement», confie pour sa part Meghdouri Mustapha, PDG Entreprise Moteur AGM. Mais qu'en est-il des projets d'installation de stations de compression de GNC ? «Naftal a été contactée par le ministère de l'Industrie pour la réalisation de ces stations. L'essentiel est qu'il y ait des véhicules roulant à ce carburant», avance le directeur central de Naftal, qui a fait part de deux projets importants à Blida et chez l'entreprise Etusa. Cependant, a-t-il regretté, «un problème de tarification se pose». Intervenant à ce sujet, Patrice Franke, directeur général de Sovac, a indiqué que les Espagnols sont prêts à transférer leur savoir-faire pour l'Algérie, notamment pour développer des stations de GNC dans les centres urbains. «C'est faisable, si ça fonctionne en Europe, pourquoi pas en Algérie ?» a-t-il dit.