Pas plus de 1000 entreprises algériennes évoluent dans le secteur de la sous-traitance, représentant ainsi 10% de l'ensemble des PME constituant le tissu industriel algérien. C'est ce qu'a révélé, hier à Alger, le président de la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat (BASTP), Kamel Agsous. Intervenant lors d'une rencontre organisée au siège de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) sur le thème du développement de la sous-traitance industrielle, M. Agsous a appelé à lever les obstacles qui empêchent d'améliorer les relations entre les donneurs d'ordre et les entreprises sous-traitantes, tous secteurs confondus. Selon le même responsable, depuis sa création, la Bourse de sous-traitance déploie tous ses efforts afin de promouvoir cette activité et atteindre le standard international dans ce domaine, à savoir un taux de 20 à 25% des entreprises évoluant dans ce secteur. Malgré le lancement en Algérie de quelques unités industrielles de montage de véhicules, «le nombre des entreprises sous-traitantes avec les constructeurs automobiles ne dépasse pas une dizaine d'entreprises spécialisées dans la fabrication de pièces de rechange», souligne le président de la Bourse. L'importation des pièces de rechange, faut-il rappeler, coûte à l'Algérie une facture annuelle estimée à environ 800 millions de dollars. Selon Kamel Agsous, rien que pour Sonatrach et Sonelgaz, la facture d'importation globale des composantes et pièces de rechange s'élèverait à un milliard de dollars. Dans le domaine automobile, les pouvoirs publics se sont engagés à encourager la fabrication locale des pièces de rechange à travers le lancement de plusieurs unités de fabrication en relation avec les constructeurs automobiles. Un cahier des charges devait être établi afin de réglementer cette activité mais, à ce jour, aucun texte n'est venu éclairer la situation. Interrogé à ce propos, le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a indiqué, en marge de la rencontre d'hier, que le gouvernement œuvre actuellement à réduire la facture de tous les produits importés, dont celle des pièces de rechange. Le ministre a fait savoir également que des conventions vont être signées entre des donneurs d'ordre et des entreprises sous-traitantes pour promouvoir cette activité industrielle, notamment dans le secteur de l'automobile. Notons, enfin, que la Bouse de la sous-traitance a procédé, hier, à la signature d'une convention-cadre avec quatre groupes industriels publics, en l'occurrence la SNVI, AGM, Elec El Djazair, et Imetal. Cette convention porte essentiellement sur la promotion des activités de sous-traitance et leur développement, à travers l'intégration d'un maximum d'entreprises privées dans le cadre d'un partenariat public-privé.