Le bras de fer opposant le Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) à son ministère de tutelle, n'est pas près d'atteindre son épilogue. Dans un communiqué rendu public lundi, le Cnapeste a dénoncé « l'entêtement» des responsables au niveau du ministère de l'Education. Le syndicat reproche au département de Mme Benghabrit, le fait d'avoir adressé une instruction aux directeurs de l'éducation portant non-paiement du salaire des grévistes pour le mois de mars. Cela en plus des ponctions sur la prime de rendement du 1er trimestre 2018.
Cette mesure intervient en dépit de la décision du Cnapeste, en fin février, de suspendre sa grève et après sa participation, depuis le 4 mars, à des réunions de travail avec les représentants ministère autour des revendications des enseignants, a noté le syndicat en précisant que la dernière rencontre de négociation entre les deux parties, tenue le 11 mars et qui a duré 10 heures, « a fini dans une énième impasse ».
Qualifiant la situation actuelle de « dangereuse », le syndicat accuse les responsables du ministère de l'Education de « pousser au pourrissement ». Pour mettre fin à cette crise qui perdure depuis des mois, il a appelé « les hautes autorités du pays et les personnes soucieuses de l'intérêt du secteur de l'éducation à intervenir pour mettre l'école algérienne à l'abri des provocations et des manœuvres qui conduisent vers de nouvelles tensions ».
Le Cnapeste a invité ses adhérents à tenir des assemblées générales avant le 15 mars et des conseils de wilaya le 17 mars, pour « déterminer les moyens à utiliser pour répondre aux provocations et préparer les travaux du prochain Conseil national dont la date sera fixée ultérieurement ».
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