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Responsabilités
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Publié dans El Watan le 14 - 03 - 2018

L'inattendue épidémie de rougeole qui continue à s'étendre dans plusieurs wilayas du pays serait due à l'«échec» de la campagne de vaccination enclenchée l'année dernière dans les établissements scolaires.
On ne s'attarde pas trop cependant sur ce verdict lapidaire ni ne dévide le faisceau des responsabilités, lesquelles sont vaguement endossées à une abstraction appelée les «autorités».
Certes, les taux de vaccination à l'issue de la campagne avortée de mars 2017 sont restés dramatiquement bas et n'ont pu couvrir qu'une portion très étriquée de la population ciblée. Juste un peu plus d'un million sur les 6 millions d'écoliers concernés dans le primaire et le moyen.
On se rappelle de l'immense vague d'agitation qui a déferlé sur les établissements scolaires dès le lancement de la campagne et de la peur-panique qui a gagné les élèves et leurs parents. Des incidents avaient même été déplorés dans certaines écoles, où des parents avaient littéralement pris en chasse des équipes de paramédicaux venues vacciner les enfants.
C'est que l'opinion avait été massivement travaillée par un matraquage médiatique qui a frisé l'hystérie sur de supposées victimes instantanées de ces vaccins, importés de l'on ne sait où par des opérateurs véreux et dispensés par des personnels complices n'ayant cure des préjudices que les injections provoqueraient. Ce battage intensif intervenait à la suite certes du décès de trois nourrissons, que l'on a vite lié à des doses de vaccin, piste que l'enquête a démentie plus tard. le moment était par ailleurs celui de la polémique provoquée par l'affaire Zaibet et son RHB miraculeux.
Deux éléments qui ont d'évidence profondément ébranlé la confiance des citoyens en les institutions censées veiller à leur santé. Mais il faut bien dire que des cercles ont bien profité de l'émoi pour encore jeter la pierre dans la cour des écoles et casser des vitres à Mme Benghabrit. Dans la confusion, des chefs d'établissement scolaire, pour dégager leur responsabilité, avaient pris l'étonnante «initiative» de faire signer aux parents des sortes de permis de vacciner leurs enfants. Un peu comme ceux que l'on fait signer dans les hôpitaux à l'occasion des interventions chirurgicales.
Quoi de plus efficace pour transformer la peur en panique. Le président d'une association de consommateurs avait même joint sa voix à celle du doute généralisé pour exiger que de plus amples renseignements sur ledit vaccin soient dûment communiqués aux Algériens sous peine d'alerte au complot global.
La campagne, comme on le sait, avait fini par être suspendue et reprise il y a quelques mois dans les centres de santé, là aussi avec un sacré reliquat de suspicion.
S'il est bien évident que la responsabilité est celle d'abord des autorités sanitaires, celle de certains supports médiatiques qui font ouvertement commerce de l'archaïsme qui mine la société n'est pas moins à relever et à pointer du doigt. Ainsi, des plateaux savants ont même été tenus pour débattre de l'utilité médicale des vaccins et des ogres sans foi ni loi que sont les laboratoires pharmaceutiques mondiaux. Ces même plateaux qui, en d'autres prime times, ont fait la promotion du RHB, bête noire du diabète, et des vertus insoupçonnées de la roqia. Ce sont ceux-là aujourd'hui qui sont les premiers à pleurer la veuve et l'orphelin d'El Oued et d'ailleurs, livrés sans défense à l'épidémie.


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