C'est un vocable qui est relayé souvent en matière de recherche. Le transfert technologique est défini comme étant «l'activité de transfert formel des résultats de la recherche et de découvertes vers le secteur socio-économique afin de les commercialiser sous forme de nouveaux produits». Dans cette perspective, il existe des structures universitaires de haute volée qui font office de locomotives pour ce genre de programme. C'est dans cette éventualité, précisément dans le cadre du projet Satelit (Solutions académiques pour le territoire euro-méditerranéen leader d'innovations et transferts technologiques d'excellence), que l'Université Frères Mentouri Constantine 1 (UFMC) compte abriter le Bureau universitaire du transfert technologique (BUTT) sur le site Ahmed Hamani. Ce campus, appelé communément Zarzara, est doté de plusieurs laboratoires, génie mécanique, robotique… «Ce bureau a pour mission la valorisation socio-économique des résultats de la recherche et le transfert pour l'exploitation industrielle et commerciale. Le BUTT assure le lien entre plusieurs institutions telles que l'Anvredet (Agence nationale de valorisation de la recherche et du développement technologique), l'INAPI et l'UFMC, en s'impliquant dans l'utilisation des nouvelles technologies pour développer le processus de transfert vers le secteur socio-économique», a-ton appris auprès du rectorat. Quels sont les champs d'action du Butt ? Le Bureau en question garantit une prestation très large englobant 8 services différents, dont «celui d'améliorer la visibilité et le marketing des ressources scientifiques humaines et technologiques déployées par l'UFMC au bénéfice du milieu socio-économique ; détecter les besoins des industriels en matière de communication, d'outils de communication, d'outil de diagnostic et d'expertise sectorielle ; assister les chercheurs et les institutions dans l'instruction du processus de la protection de la propriété intellectuelle au moment de la rédaction à l'exploitation économique ; assister le montage des projets de partenariat en RDI ; assurer le rôle de point de contact pour la collaboration entre les entreprises et les structures universitaires ; assurer le transfert à travers la commercialisation des actifs de la propriété intellectuelle ; la création d'entreprises et le partenariat et consolider les relations et le réseautage université/entreprises», est-il encore précisé. Autrement dit, «toutes ces actions ont pour objectifs de remédier aux difficultés que les entreprises (notamment les PME/PMI) rencontrent en matière d'identification des compétences scientifiques et technologiques (qui existent dans les structures de recherche) et les ressources susceptibles d'apporter des réponses à leurs besoins économiques (problèmes opérationnels à résoudre, projets stratégiques à mener…). A cet effet, le BUTT intervient dans l'accompagnement des projets innovants et déploie plusieurs formes de communication pour susciter les matching entre les demandes d'entreprises et l'offre de l'université, et ce, en valorisant les structures de recherche compétentes, en effectuant un choix ciblé des entités de recherche (selon l'homogénéité et la cohérence des ressources) et en anticipant les comportements des entreprises». UN ACTEUR D'INTERMEDIATION D'autres aspects fonctionnels sont égrenés. Le BUTT peut intervenir aussi dans le cadre des écoles doctorales comme acteur d'intermédiation entre les doctorants et le secteur socioéconomique : «Il accompagne les doctorants dans la réalisation de leurs thèses en entreprise et leur assure des mobilités (Mobidoc) et des (Post-docs) en les dotant d'expertise professionnelle et une culture d'entreprise afin de leur ouvrir des horizons de carrières plus larges. En parallèle, il encourage les entreprises à développer des capacités propres de Recherche, de développement et d'innovation (RDI), et à promouvoir une recherche partenariale motivée par les besoins de l'entreprise». A rappeler que du 23 au 25 janvier dernier, une formation des cadres de ce même bureau dont l'animation était dévolue à des experts, venus des universités Cadiz et Murcie en Espagne, a été organisée au sein de l'UFMC. «C'est un projet d'Erasmus+ Capacity Building financé par l'Union européenne (UE) et coordonné par l'université d'Aix-Marseille. Il implique 22 partenaires des établissements universitaires européens et maghrébins et leurs tutelles ainsi que des partenaires socio-économiques», est-il expliqué. Son évaluation de mi-parcours a d'ailleurs été effectuée en septembre dernier, au campus 500 places, et ce, en présence des experts du Centre d'études et de recherche sur les qualifications de Marseille (CEREQ). L'UFMC, en sa qualité d'université partenaire de ce projet, a envisagé alors l'installation d'un Bureau universitaire de transfert technologique (BUTT), devenu réalité aujourd'hui, sachant qu'elle regroupe plusieurs structures dont les axes de travail convergent dans la dynamique de l'innovation à l'instar du FabLab (Laboratoire de fabrication), la plateforme technologique, la maison de l'entrepreneuriat, la cellule de l'innovation et du BLEU (Bureau de liaison université-entreprises). Et d'insister sur la composante de cette structure perçue tel un acquis par la communauté universitaire «Le Butt est doté d'une direction et d'un comité scientifique dont la composante est issue de représentants académiques de différentes facultés, et du monde socio-économique dont la Chambre de commerce et d'industrie (CCI)», conclut-on.