Une vingtaine d'étudiants de l'Ecole Normale Supérieure (ENS) de Constantine ont été interpellés hier par les gendarmes alors qu'ils rebroussaient chemin en direction de leur école située dans l'université Constantine 3. Ces manifestants rentraient d'une manifestation organisée au niveau du terminus du Tramway, au niveau de la cité Zouaghi et qui a duré près de deux heures, provoquant l'arrêt du trafic. Plusieurs m+archeurs ont été blessés aussi par les gendarmes qui, selon Noui Anouar El Hadi, représentant des grévistes, ont usé de gaz lacrymogène et de violence contre les jeunes étudiants, filles et garçons. Les manifestants, dont le nombre dépassait la centaine, n'ont dû leur salut qu'à la fuite à travers les champs explique encore la source d'El Watan. Les étudiants de l'ENS de Constantine, et à l'instar des autres étudiants des écoles normales supérieurs, sont entrés en grève depuis novembre dernier, revendiquant la révision de la clause n°4 du contrat qui lie chaque étudiant au ministère de l'Education nationale et laquelle, à partir de la rentrée 2017/2018, ne garantit plus l'emploi des diplômés dans leur wilaya de résidence. Les normaliens ont organisé depuis, plusieurs manifestations, entre sit-in et marches à travers la ville de Constantine. Ni le ministère de tutelle, à savoir celui de l'Enseignement supérieur, ni celui de l'Education nationale, n'ont invité les grévistes à la table de dialogue. Aujourd'hui, la situation plus proche de l'année blanche, marque un nouveau seuil de pourrissement, à cause de la brutalité dont on use contre ces étudiants et qui rappelle les fâcheux épisodes dont été victimes les médecins résidents, et récemment les étudiants des instituts de sport.