La deuxième édition du salon international du tourisme et des voyages se tiendra du 12 au 15 avril prochain au palais de la culture Med Laïd El Kahalifa. C'est ce qu'a annoncé hier le directeur du tourisme de la wilaya de Constantine, Noureddine Bounafa, lors d'une conférence de presse organisée conjointement avec des représentants des collectivités locales et ceux des opérateurs du secteur du tourisme au Novotel. Il a tenu à cette occasion à rendre hommage aux hôteliers et agences de voyages de Constantine qui ont contribué à l'organisation de cette manifestation laquelle devrait drainer pas moins de quatre-vingts exposants locaux et étrangers notamment d'Egypte, Tunisie, Italie, Arabie Saoudite, Allemagne et Turquie. «90 % des stands sont déjà réservés par les opérateurs nous n'attendons plus que la confirmation de quelques retardataires pour boucler la liste des participants», a-t-il déclaré en émettant toutefois un bémol sur le choix du palais de la culture Med Laïd El Khalifa pour abriter le salon. Un lieu qui ne se prête pas selon ses propos à l'organisation d'une manifestation de cette envergure, mais dont le choix a été dicté par l'absence d'une salle d'exposition digne de ce nom à Constantine. Le directeur du tourisme a annoncé d'autre part l'organisation à la fin du mois d'avril prochain du premier Eductour (tour éducatif) organisé hors Sahara. Un événement destiné à la promotion et la vente de la destination Constantine aux agences de tourisme de toutes les wilayas du pays lesquelles seront invitées à séjourner pendant trois jours dans la ville pour leur faire apprécier sa beauté et sa richesse culturelle et historique. Le salon qui doit se tenir au mois d'avril à Constantine tend donc, selon ses initiateurs, à booster le tourisme et ramener une plus-value à l'économie locale. Mais il n'en demeure pas moins que le rôle donné par les autorités au secteur du tourisme demeure flou. . Le tourisme en réalité doit contribuer au développement durable de la ville et la mise en tourisme de celle-ci dépend de la qualité de gouvernance. Les chiffres avancés par des universitaires lors d'un séminaire organisé récemment par l'université Mentouri de Constantine sont éloquents. Des études ont révélé en effet que le secteur du tourisme en Algérie offre très peu d'opportunité en matière d'emploi. 2 % seulement de la population occupée y exerce une activité soit 148.000 personnes alors que dans le monde le taux moyen est de 10 % de la population active. Les statistiques de l'organisation mondiale du tourisme classent par ailleurs l'Algérie à la 5e place parmi les pays d'Afrique en termes de nombre de visiteurs internationaux et à une peu reluisante 65ème place au plan mondial en dépit des potentialités immenses en la matière de notre pays. Des chiffres qu'il faudrait nuancer, car le nombre de visiteurs internationaux ne prend pas en compte, par définition la taille du pays d'accueil et, surtout, le nombre d'entrées additionne les entrées des visiteurs étrangers et celles des nationaux non résidants et cumule les visiteurs qui viennent pour une occasion particulière et les voyageurs d'affaires.