Redevenue une destination fréquentable, après dix ans de terrorisme, l'Algérie doit impérativement soigner son image et sa communication. L'industrie touristique est considérée comme l'un des secteurs économiques les plus dynamiques dans le Bassin Méditerranéen et sans doute la plus importante activité en termes de chiffres d'affaires et de nombre d'emplois. L'Algérie ambitionne de s'inscrire dans cette démarche et s'impliquer de manière active. Pour rattraper son retard, notre pays mise entre autres sur le tourisme saharien car l'engouement est important pour des produits éthiques et authentiques et les touristes actuelle sont avides de contact avec les cultures locales et les modes de vie des populations. Cependant, il y a des écueils sur le chemin : transport aérien insuffisant, manque de capacités d'accueil et une communication à parfaire. Il y a eu des avancées dans les textes mais pas dans les mentalités. Redevenue une destination fréquentable, après dix ans de terrorisme, l'Algérie doit impérativement soigner son image et sa communication. Les vitrines privilégiée restent la participation dans les salons internationaux et l'organisation du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) à Alger ainsi que des éductours au profit des journalistes étrangers dont il faudra tôt ou tard mesurer l'efficacité. Si de plus en plus d'investisseurs s'intéressent à l'Algérie, considérée comme une destination prometteuse, il n'en demeure pas moins qu'il reste beaucoup à faire. L'ambition du gouvernement est de réhabiliter le secteur touristique et en faire à moyen terme le deuxième pôle industriel après les hydrocarbures. L'année 2006 a connu des entrées appréciables. L'Algérie a accueilli 1 637 582 touristes, soit une progression de 13,48 % par rapport à 2005. La progression pour les arrivées d'étrangers est de 8,42 % (473 358 contre 441 206 en 2005). Les principaux pays de provenance à fin 2006 sont la France (161 090) et la Tunisie (120 478). En attendant la publication des chiffres officiels pour 2006 par la Banque d'Algérie, le montant des opérations de change serait estimé à 200 millions de dollars US, ce qui traduirait une progression de prés de 8 % par rapport à 2005. Si l'intensification de la participation du secteur du tourisme aux salons spécialisés à l'étranger et l'appui aux manifestations promotionnelles organisées en Algérie sont nécessaires, il ne faut pas perdre de vue que l'essentiel est de changer les mentalités. Il faut que la destination Algérie se construise et que les éléments soient mis en valeur comme l'histoire, l'archéologie, les sites (paysages et la nature), la culture (musique, cuisine, l'artisanat) et tout ce qui donne envie de visiter et de rencontrer les gens. Si le besoin de se déplacer est désormais profondément ancré dans la société moderne, un grand défi attend les opérateurs. Bien que l'accès au consommateurs devienne plus rapide et moins onéreux, l'inégalité dans la maîtrise des nouvelles technologies creuse un nouveau fossé. Les agences de voyages en Algérie commencent à s'afficher sur le net mais il faudrait que ce mouvement devient irréversible pour gagner la bataille de la communication. Reste à mieux prendre en charge le transport aérien qui est un maillon important dans l'essor du tourisme : alors que le Maroc par exemple a accompagné le développement de la Royal Air Maroc (RAM) qui a même lancé sa filiale Atlas Blue, Air Algérie ne joue qu'un rôle mineur dans le développement touristique.