La journée de réflexion sur les stratégies et l'entrepreneuriat dans le secteur agroalimentaire, organisée à l'Ecole supérieure de management de Tlemcen, a mis en exergue le fait qu'en moyenne «45% du budget familial en Algérie est consacré à l'alimentation, alors que les familles moins aisées consacrent plus de 50% à cette fin». Chaïb Baghdad, professeur à la faculté des sciences économiques de l'université Abou Bekr Belkaïd de Tlemcen, qui a donné cette information, a tenu à préciser, cependant, que «75% des besoins alimentaires sont importés, en raison de l'insuffisance de la production agricole». Dans son intervention intitulée «L'agroalimentaire en Algérie, entre la préservation d'une sécurité alimentaire et la pérennité du secteur», il a indiqué que «le secteur en question compte 23 000 entreprises, dont 300 publiques, représentant 1,6 million de personnes, soit 23% de la population active». Ce paradoxe, sommes-nous tentés de dire, est la conséquence du modèle de consommation qui ne cadre pas avec les potentialités réelles existant dans le secteur agricole.