La première zone industrielle sise à la cité Baoulou, lancée depuis des décennies dans le cadre d'un supposé programme d'envergure, qui avait pour buts le renforcement de l'investissement privé et la création d'une dynamique d'investissement, est aujourd'hui sans vie. C'est d'ailleurs le précédent qui a fait que toute tentative d'investissement productif soit entourée de prédateurs. Assiette foncière, crédit bancaire et autres avantages qui font languir une bonne partie de cette caste initiée à l'arnaque et au gain facile. «On savait dès le départ que la zone en question était destinée à justifier d'indues recettes et à servir d'alibi pour amasser fortune sans contrepartie. La suite vous la connaissez, sinon vous la constatez de visu», a reconnu un ancien administrateur de Souk Ahras. Plus de deux décennies après, la zone ressemble beaucoup plus à un bidonville et les constructions érigées de manière anarchique n'augurent pas un retour à la vocation originelle de ladite zone. «On aura perdu une zone extensible, qui aurait composé un quartier résidentiel avec les autres cités et une zone industrielle qui n'en a aujourd'hui ni l'aspect ni l'ambition de le devenir un jour», a ajouté notre interlocuteur qui était au fait des initiateurs de cette gabegie. Terrains marécageux, des bâtisses semi-construites, des sentiers et impasses nés dans un conglomérat de matériaux de construction, d'herbes sauvages et d'un fatras de béton, charpentes d'usines abandonnées et plusieurs habitats précaires en lieu et place des manufactures et autres unités de transformation prévues pour cette zone. De quoi seront faites les zones de Bir Bouhouch et de M'Daourouch, deux localités éprises de décollage économique et d'épanouissement social ?