Les entraîneurs nationaux d'athlétisme de handisport ainsi que la première vice-présidente de la Fédération algérienne de handisport (FAH), Kamir Slim, se sont déplacés avant-hier à Sétif pour rendre visite à Fouad Baka, champion paralympique 2016 sur le 800 m et médaillé d'argent sur le 1500 m (T12). Cette visite se veut une marque de soutien envers Fouad (frère jumeau de Abdelatif), qui a été déclaré «non éligible confirmé», par l'International Paralympic Committee (IPC), après l'examen visuel effectué à Dubaï par deux médecins, iranien et indien, le 10 mars dernier. «La visite des entraîneurs nationaux a été une grande surprise pour moi. En toute modestie, la venue du staff technique à mon domicile familial prouve les bonnes relations qui existent entre les entraîneurs», nous a déclaré Fouad Baka. Interrogé sur la sanction qui lui a été infligée par l'IPC après le contrôle des médecins, Baka s'explique : «Je suis totalement abattu par cette affaire qui a bouleversé mon frère Abdelatif. Ma carrière risque d'être écourtée, même si j'ai l'espoir que tout rentrera dans l'ordre. Dans mon dossier, il n'est pas mentionné qu'il existe un quelconque problème visuel, mais plutôt un refus de coopérer avec les médecins. Dans les prochains jours, on va déposer un recours auprès de l'IPC. J'ai hâte de reprendre les entraînements avec mon frère qui n'a plus le moral. Comme je l'avais annoncé, si le médecin de la fédération avait été présent avec moi lors du test de la classification, on aurait évité cette malheureuse situation. La Fédération algérienne de handisport, qui est divisée, est responsable de la situation dans laquelle je me trouve actuellement», a-t-il ajouté. De son côté, l'entraîneur, Abderrahmane Brahmi, qui a accompagné Baka à Dubaï, pointe directement la responsabilité du président de la FAH.