L'usine d'insuline étant « rentable », de l'avis de ses responsables, le groupe Saidal envisage, à présent, de produire le stylo jetable durant l'année 2007. Une ambition qui requiert avant tout l'extension de cette unité implantée dans la zone industrielle du 24 Février 1956 de Constantine et l'acquisition des équipements appropriés, notamment la machine à conditionnement dont le coût avoisine, nous dit-on, les 4 millions d'euros. Au total, la réalisation de ce projet, actuellement en phase d'étude, absorbera environ 800 millions de dinars, selon les déclarations du directeur des projets, qui nous a précisé, en outre, que les mêmes paramètres de fabrication de l'insuline, actuellement conditionnée dans des flacons de 5 ml, seront utilisés. Il en sera bien évidemment de même pour le strict respect du processus aseptique. Lors de notre passage à l'usine que nous avons eu le privilège de visiter en présence du PDG du groupe Saidal, nous avons, en effet, été surpris par l'hygiène irréprochable et l'aseptisation des ateliers de fabrication, classés en cinq zones en fonction, nous précise t-on, de la « critiquabilité de la production ».En effet, que ce soit dans les zones E et D, correspondant aux couloirs de l'unité, le personnel affilié à la production de l'insuline doit impérativement porter une tenue appropriée, de même pour d'éventuels « visiteurs ». Les règles d'asepsie y sont d'ailleurs si scrupuleusement respectées que même l'air est traité. Dans la zone A, zone où se déroule le remplissage des flacons — l'étape la plus critique — le personnel qui veille au bon déroulement de l'opération est recouvert de la tête aux pieds d'une combinaison conçue avec une matière spéciale ne dégageant aucune fibre ni particule. « Les personnes exerçant dans les zones A et B (zones où s'effectuent l'étiquetage et le conditionnement) doivent se doucher avant de pénétrer dans ces ateliers et se laver les mains en permanence. Nous devons respecter les règles de l'asepsie, sinon le produit risque d'être contaminé. Nous n'avons pas le droit de mettre en danger la santé des citoyens et de gâcher, par ailleurs, un lot d'insuline sachant que la matière première (les cristaux d'insuline, ndlr) coûte cher », nous a affirmé une employée de l'usine lors de notre visite sur les lieux.