Un séisme de 5,1 degrés sur l'échelle de Richter a été enregistré dans la région de Chlef, avant-hier samedi, à 20h 34. Selon l'antenne du CRAAG, l'épicentre a été localisé à 11 km au nord-ouest du chef-lieu de wilaya, plus exactement entre les communes rurales de Bouzeghaïa et de Tadjena, à 20 km au nord-ouest de Chlef. La secousse qui a été également ressentie dans les wilayas voisines de Relizane et de Aïn Defla, n'a causé que des dégâts matériels. On parle de plusieurs maisons fissurées dans les zones situées autour de l'épicentre, de clôtures effondrées, ainsi que d'appareils électroménagers et autres objets domestiques endommagés. Selon les témoignages recueillis ici et là, les occupants de bâtiments et autres habitations en dur ont dû précipitamment quitter les lieux et passer la nuit à la belle étoile, notamment à Bouzeghaïa et Tadjena. « Je regardais la télévision lorsque tout s'est mis à bouger brusquement.Tout le logement et les biens s'y trouvant ont commencé à vibrer, provoquant des chutes d'objets divers », nous dira un occupant d'une habitation en préfabriqué à Chlef. Un grande panique s'est donc emparée des habitants de la région, en particulier ceux résidant dans les immeubles, quartiers et cités. « Pratiquement, en quelques secondes, tous les sites d'habitation ont été désertés par leurs occupants qui craignaient des répliques violentes. Nous avons passé la nuit dehors sans aucune assistance des pouvoirs publics .Ce n'est qu'à l'aube que les premiers groupes de familles ont commencé à regagner leurs demeures, la peur au ventre », déclarent des citoyens de Tadjena, localité distante de 20 km du chef-lieu de wilaya. Les habitants se plaignent notamment du manque d'information des autorités concernées qui ont mis beaucoup de temps pour réagir. La radio locale, qui se targue d'être un média de proximité, a dû attendre plus d'une heure pour balancer un premier bulletin spécial où elle donnait la parole à un responsable de l'antenne du CRAAG, pourtant implantée à moins de 500 m de son siège. Celui-ci s'est contenté pour sa part d'indiquer la magnitude et l'épicentre de la secousse, sans en fournir d'autres explications, laissant les auditeurs sur leur faim. Le wali de Chlef, quant à lui, n'est intervenu sur les ondes que près de deux heures plus tard, soit à 22h10, pour tenter de rassurer la population, affirmant qu'aucune victime ni dégâts matériels majeurs ne sont à déplorer. Le sujet monopolisait, hier, les discussions des Chélifiens car l'on a toujours en mémoire le terrible séisme qui avait ravagé la région il y a 26 ans.