L'année 2007 ne s'annonce pas sous de bons auspices pour la population de Sidi Amar. Lors du dernier conseil exécutif communal, les élus n'avaient presque rien à mettre sur la balance du budget primitif 2007 proposé. Des coupes sombres ont été opérées dans différents chapitres liés au fonctionnement et à l'exploitation. Elles sont imposées par la réduction drastique des recettes fiscales. Les précédentes années, avec ses 70 000 habitants, la commune de Sidi Amar vivait plus ou moins une aisance financière. Dans le domaine des réalisations socioéconomiques, la commune a fait le gagne-petit. Certes, elle s'est contentée de lancer quelques petits projets par ci par là pour calmer la colère des jeunes chômeurs, mais, elle ne pourra plus le faire à partir de 2007. La décision des autorités du pays de centraliser au niveau du Trésor public à Alger les recettes locales ne lui permettra plus de le faire. La commune perd ainsi 55% de ses recettes fiscales principalement en provenance du leader mondial de l'acier Arcelor Mittal. C'est dire que ce budget primitif 2007 marque un important décroissement par rapport à celui de l'année écoulée. Il impose également la réduction des dépenses d'intervention. Au début de l'année 2006, dans la perspective des élections locales de 2007, les élus s'étaient distingués par des interventions en faveur de grandes actions de développement et d'aménagement. Ils les avaient programmées pour 2007. Ils avaient ciblé de lutter contre le chômage. Si dans le chef-lieu de commune de Sidi Amar la situation peut être qualifiée de maîtrisable, dans les localités comme Merzoug Amar, Bergouga, Derradji Redjem, la population est confrontée à un quotidien plus que difficile. Dans ces localités, les conduites d'eaux usées et celles d'eau potable sont cassées. En visite dans les établissements scolaires des trois paliers, Brahim Benghayou, wali de Annaba, a failli être victime d'une syncope. Il constatait de lui-même que la majorité de ces établissements ressemble beaucoup plus à des bergeries. Entassés les uns sur les autres, emmitouflés dans leurs manteaus et autres vêtements chauds, élèves et enseignants travaillaient dans des classes en ruine, inondées, sans éclairage et sans chauffage.