Le RCD, réuni le 6 octobre en session ordinaire de son conseil national, a livré un constat alarmant sur les conditions dans lesquelles s'est déroulée la rentrée sociale et politique. Dans une résolution rendue publique, le parti de Saïd Sadi dénonce la manière dont sont menées les affaires du pays, aussi bien sur les plans national qu'international. Il a relevé de prime abord « une absence préoccupante d'initiatives en matière de réformes sociales et économiques ». Pour lui, « l'appareil administratif et les autres institutions de l'Etat subissent encore les contrecoups des redistributions postélectorales sans qu'apparaisse une vision qui témoigne d'une volonté politique à assumer une démarche et des objectifs à la mesure des problèmes économiques et sociaux qui accablent la nation ». Il n'y est pas allé de main morte pour dénoncer l'« autoritarisme » qui n'épargne aucun secteur d'activité. Les membres du conseil national ont soulevé la gravité de la « censure médiatique » au point qu'on a verrouillé tout espace d'expression et étouffé toute « voix discordante ». S'agissant de la réforme du code de la famille qui a défrayé la chronique ces derniers mois, le RCD a condamné le fait qu'un tel projet soit otage « des sectes installées au sommet de l'Etat ». Le parti démocrate a vertement critiqué « la stratégie gouvernementale » qui a défraîchi le terrain pour « l'argent sale et la délinquance ». Face à cette situation sans appel, le RCD trouve qu'il est temps pour la classe politique et la société civile de« réadapter et réévaluer leurs méthodes de lutte ». Sur le plan international, le RCD juge que « la diplomatie protocolaire ne compense pas l'absence de l'Algérie dans ses secteurs d'intervention traditionnels ». Dans le même contexte, il a relevé certaines « décisions malencontreuses » dans le secteur bancaire notamment, qui « achèvent, aux yeux du parti, de discréditer une pratique économique dominée par les incohérences et l'opacité ». Par ailleurs, le conseil national a fait « un réaménagement partiel du comité exécutif ». Réaménagement qui s'inscrit dans le nouveau contexte politico-économique et social que vit le pays. Huit changements au total ont été opérés. Ainsi, Hamid Lounaouci, ancien secrétaire national à la communication, est devenu le chargé des relations avec les institutions. Mohamed Khendek lui succède. Saïd Azamoum est délégué aux affaires économiques. Mohsin Belabas est chargé de l'organisation.