Le MDS s'enlise davantage dans sa crise interne. Le courant dissident mené par Hocine Ali a vivement dénoncé, hier, l'annonce de la tenue du deuxième congrès du parti, le 21 décembre prochain. Annonce faite par le principal protagoniste, Ahmed Meliani, qui se revendique, comme le fait également Hocine Ali, secrétaire général par intérim. « En prenant l'initiative de tenir un congrès fractionnel, Ahmed Meliani tourne le dos aux militants et à la société qui exprime chaque jour sa désolation face à la crise qui secoue le MDS », est-il souligné dans un communiqué transmis hier à notre rédaction. Communiqué qui porte la griffe de Hocine Ali, l'autre SG par intérim. L'aile représentée par ce dernier qualifie la démarche de Ahmed Meliani « d'autoritaire », basée « sur l'exclusion touchant l'écrasante majorité des militants du mouvement qui ne se reconnaissent pas dans une telle démarche faite de louvoiements, de sectarisme et de frilosité ». Pour les partisans de Hocine Ali, ce congrès ne pourrait réunir qu'une « poignée de militants ». Comme ils accusent, dans le même communiqué, Meliani et son courant d'avoir tout fait pour « saboter » la démarche qui visait un « congrès unitaire » basé sur la reconnaissance des courants et la présentation de plusieurs motions, qui devraient être soumises à un scrutin proportionnel. « Il a (Meliani) piétiné cet accord qu'il a pourtant lui-même signé lors d'une rencontre que j'ai eue avec lui le 21 novembre 2006 », a indiqué Hocine Ali pour lequel la seule alternative valable qui permettra « d'échapper » à l'éclatement du parti est bien « celle après avoir renoncé à tenir une rencontre dans de telles conditions, s'inscrit dans la perspective historique ; celle qui reconnaît sans ambiguïté les différences d'opinions consacrées par le congrès constitutif de 1999 ».