Quelques heures à peine après avoir accompagné le wali de Annaba dans une visite de travail et d'inspection des établissements scolaires dans les localités de Bergouga et Derradji Redjem, Youssef Debbah, président de l'APC de Sidi Amar, a été relevé de ses fonctions ce mardi. Il s'agit de la première sanction infligée à un P/APC par le directeur de l'exécutif. Elle a été bien accueillie par les membres de l'exécutif et les élus de l'APW, toutes tendances politiques confondues. Pour la justifier, le wali a souligné le laisser- aller et les nombreux projets socioéconomiques non concrétisés dans cette commune malgré la disponibilité des moyens. Le délabrement constaté de la majorité des écoles primaires visitées a été la goutte qui a fait déborder le vase. Le lendemain mercredi, le même P/APC a tenté de se faire entendre via quelques associations satellites dont celle de soutien au programme du président de la République. Des membres élus du conseil exécutif communal avaient même été contactés pour boycotter la visite du 1er magistrat de la wilaya prévue le même jour dans le chef-lieu de commune de Sidi Amar. Il s'est produit le contraire. Jamais une délégation de wilaya en déplacement dans le cadre d'une visite de travail et d'inspection n'a été aussi forte en représentants du peuple que celle de ce mercredi. Elu à ce poste par ses pairs début 2005, il avait remplacé au pied levé son prédéces. Ce dernier était suspecté de certaines anomalies dans la gestion antérieure des affaires de la commune. Exception faite du déplacement à quelques mètres plus loin du bidonville faisant fonction de marché des fruits et légumes, la commune de Sidi Amar n'a pas tellement évolué. Dans cette commune habitée en majorité par les travailleurs de la sidérurgie, le chômage a atteint des sommets. Il touche de plein fouet la jeunesse. Mittal Steel, le seul recruteur possible, n'a presque plus aucun poste à proposer. La situation est appelée à s'aggraver davantage. L'obligation faite aux gros contribuables de verser dès 2007 le paiement de leur fiscalité directement à Alger a réduit de 55% les ressources de la commune. L'absence de projets socioéconomiques à court et moyen termes, n'est pas faite pour éclairer l'horizon.