Yousfi Djilali, 70 ans et cardiaque, est dans tous ses états. Ayant frôlé la mort à son domicile, suite à une crise du coeur, il a été évacué par un de ses proches vers l'hôpital de Bensekrane. Le lendemain, sur conseil du médecin de permanence qui avait diagnostiqué des troubles du rythme cardiaque, il a été dirigé vers les urgences de la polyclinique de Boudghène, à Tlemcen. « Sur les lieux, on m'a signifié que je devais revenir dans 24 jours. Je leur ai expliqué gentiment que j'étais un cas urgent et que, en plus du devoir, par humanisme, on devait m'ausculter et faire ce qui était nécessaire. Rien n'y fit. Au contraire, on me menaça de me fixer un rendez-vous dans 5 mois, si je persistais à réclamer », a déclaré le patient tout essoufflé. Aujourd'hui, M. Yousfi qui, la mort dans l'âme, est obligé d'attendre le 8 janvier, date de son rendez-vous, dira : « Moi, je ne suis qu'un cas et si je veux médiatiser cette situation c'est par ce qu'il existe des milliers de cas urgents qui méritent plus d'égards et d'être prioritaires. Certaines maladies n'attendent pas... »