Le secteur de l'éducation dans la commune d'Aït Yahia Moussa, à 28 km au sud-est de Tizi Ouzou, souffre de plusieurs manques, ce qui rend la scolarité des enfants très difficile. Dix des 15 établissements primaires de la commune n'ont pas de cantines scolaires. Cinq d'entre-eux ne disposent pas de chauffage et s'ils existent, les poêles à mazout tombent souvent en panne ou bien ne sont pas suffisamment approvisionnés. Nombreux sont les responsables de ces établissements qui n'ont pas pu mettre à la disposition des élèves les lots nécessaires de manuels scolaires (un livre par table dans le CEM de Tachtiouen). Tel est le lot quotidien des élèves et de leurs enseignants. « Plus de 500 élèves du CEM de Tachtiouen souffrent du manque de la cantine scolaire. Les camions aménagés affectés pour le ramassage scolaire, leurs causent beaucoup de désagréments », nous dira un membre du comité de village de Tifaou. Deux camions de fortune aménagés assurent le transport des collégiens entre le CEM et plusieurs hameaux, perchés sur les sommets d'Aït Yahia Moussa. Selon lui, les écoles primaires les plus démunies sont celles du village Tifaou et de Ibouhran. Les élèves qui fréquentent les quinze écoles primaires et les trois CEM de la commune souffrent de l'insuffisance du transport scolaire. Le parc roulant de la commune ne peut pas, selon le deuxième vice-président de l'APC, faire face à la forte demande exprimée en matière de ramassage scolaire. « La commune accuse un grand retard. Nos moyens sont insuffisants, pour les trente-neuf villages de la région », affirme-t-il. D'après notre interlocuteur, la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) a procédé à la réparation des camions tombés en panne. Seul le troisième camion assurant le transport au CEM de Tachtiouen sera, selon lui, fonctionnel pour le deuxième trimestre. Sur un autre registre, les travaux de réalisation d'un nouveau lycée, d'une capacité de 1300 places pédagogiques, au chef-lieu de la commune, accusent des retards. Outre le manque d'ouvriers pour sa réalisation, l'entreprise détentrice du projet, n'est pas, selon le deuxième vice-président de l'APC, performante. A cela s'ajoute la peur qui s'est installée après l'enlèvement de l'entrepreneur chargé du projet pendant plusieurs jours. Un acte qui a paralysé le chantier durant des semaines. Selon notre interlocuteur, ce lycée ne sera pas réceptionné pour la prochaine rentrée scolaire 2007/2008. Les 400 élèves du secondaire fréquentant les trois lycées de Draâ El Mizan (17 km de la commune), devront éprouver encore d'autres difficultés pour rejoindre leurs lieux d'études. Par ailleurs, un nouveau CEM de base 3 en cours de réalisation au lieudit Tizra Aïssa au village Illalen ouvrira ses portes à partir de septembre 2007.