selon la direction du partiLa crise interne que connaît, depuis août dernier, le Front des forces socialistes (FFS) ne semble pas connaître son épilogue. Les sanctions prises à l'encontre des « frondeurs » par la direction du parti n'a pas, paraît-il, eu l'effet escompté. Au contraire, les contestataires, se définissant comme d'anciens militants du FFS de 1963, sont revenus à la charge, jeudi dernier, pour réclamer le départ du premier secrétaire national, Ali Laskri, et son secrétariat, voire du président du parti, Hocine Aït Ahmed. En effet, plus d'une centaine de personnes s'est présentée, jeudi après-midi, au siège national du FFS et occupé, selon des témoins oculaires, la salle de conférences. L'occupation du siège a duré jusqu'à 22h. Il a fallu, selon Karim Tabbou, chargé de communication du parti qui s'est rendu, hier, à notre rédaction, l'intervention des militants, dont le nombre est estimé à 200, pour les déloger. « Ce sont des indus militants, parmi lesquels nous avons remarqué la présence de beaucoup de policiers en civil et d'autres personnes n'ayant aucun rapport avec le FFS, qui voulaient accomplir un coup d'Etat contre le parti. Ils sont rentrés par violence en cassant le portail du siège et en forçant la porte d'entrée de la salle de conférences », a-t-il déclaré en précisant que « le coup de force a été avorté ». Karim Tabbou a affirmé, par ailleurs, que les protestataires ont été « manipulés » par les militants radiés en « exploitant leur détresse sociale ». « Les radiés ont promis à la plupart de ces personnes, qui n'ont aucune relation avec le parti, des logements et d'autres privilèges. C'est criminel. Cela est contradictoire avec les coutumes et la ligne de conduite du FFS », a-t-il ajouté. Pour examiner la situation et décider des mesures à prendre, le secrétariat national du FFS, selon lui, va se réunir au courant de cette semaine.