Inculpé dans plusieurs affaires d'escroquerie, R. K. 35 ans, natif d'Ahl El Kseur, a été placé sous contrôle judiciaire lors de sa présentation, le 20 décembre, au magistrat instructeur. Son complice, N. A., 37 ans, originaire de M'sila, a été laissé en liberté provisoire. Leur dernière affaire remonte au 19 décembre. Le principal escroc, en l'occurrence R. K., a choisi pour victime deux coiffeurs de Aïn Bessem, L. A., 25 ans, et N. A., 26 ans. Il leur a fait croire qu'il possédait des accointances à l'Ansej qui lui permettaient de tout obtenir et a demandé aux deux naïfs de lui remettre 7000 DA afin de les faire bénéficier d'un crédit dans le cadre de la microentreprise. Les deux jeunes qui avaient mordu à l'appât lui versaient séance tenante la somme exigée. Le voleur, voyant avec quelle facilité les deux pigeons se laissaient plumer, voulut pousser plus loin l'escroquerie en donnant rendez-vous, le lendemain à la CADAT (Bouira), aux deux coiffeurs pour qu'ils lui remettent encore un million et demi. Ces deux derniers, crédules qu'ils étaient, commencèrent à avoir des doutes sur la sincérité de l'individu. Cependant, lui laissant croire qu'ils marchaient à fond dans sa combine, ils acceptèrent de le rencontrer à Bouira, au lieu de rendez-vous préalablement fixé . Le lendemain, à l'heure et au lieu choisis par le malfaiteur, les deux coiffeurs, qui avaient auparavant alerté la police en lui révélant les dessous de l'affaire, se présentaient avec l'argent réclamé par l'escroc. Au moment où ils lui remettaient la paquet contenant l'argent, les éléments de la police, qui observaient la scène de loin, sont intervenus et ont empoigné le malfaiteur qui, en passant aux aveux, a donné son complice. Au commissariat, l'escroc est confronté à d'autres victimes. Celles-ci étaient choisies dans un petit village, Aïn Laloui, et dans le monde agricole. La première de ses victimes, M. S. (23 ans), a remis 2 millions, la deuxième, M. A. (27 ans), n'a pas déclaré la somme remise, la 3e, D. A. (34 ans), a, elle aussi, donné 2 millions. Toutes ces victimes attendaient un service de l'escroc pour obtenir une aide dans le cadre du FNRDA pour l'achat de matériel agricole.