Le chef d'agence de l'Onat ayant escroqué des candidats à la Omra vient d'être placé sous mandat de dépôt. Deux fidèles ont été placés sous contrôle judiciaire pour avoir détourné plus de la moitié de l'argent collecté pour le réaménagement d'une mosquée. Une dizaine de travailleurs de la laiterie Sidi-Khaled ont été présentés devant le magistrat instructeur pour vol et falsification de factures. Les affaires d'escroquerie sont devenues légion dans cette wilaya. Ayant fait l'objet d'une enquête diligentée à son encontre par les services de la police judiciaire (PJ) suite à diverses plaintes émanant de citoyens arnaqués suite à une opération d'inscription à l'accomplissement du pèlerinage à la Omra, le chef d'agence de l'Onat de Tiaret vient d'être placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction. Selon des sources judiciaires, le dossier comporte 51 victimes ayant déboursé un montant total de 372 millions de centimes justifié par des factures falsifiées pour une Omra virtuelle. Cependant, notre source a révélé que le mis en cause n'avait à aucun moment nié les griefs retenus contre lui. Il a, en effet, reconnu avoir arnaqué des gens qui ont mis toutes leurs économies dans ce voyage tant attendu. Une autre affaire, où sont impliqués quatre fidèles, âgés de 50 à 59 ans, a été révélée par nos sources. Appartenant à une association religieuse de la mosquée Obei Benkaâb de la cité des 405-Logements (Sonatiba), ces fidèles ont lancé une opération de collecte de fonds pour l'aménagement de ce lieu de culte. La générosité des citoyens sera au rendez-vous et permettra la collecte de pas moins de 300 millions de centimes. Une somme qui devait couvrir les frais d'aménagement de la mosquée. Mais lors d'un contrôle inopiné, les autres membres de l'association furent surpris de constater que seule la somme de 90 millions de centimes fut signalée et dépensée. Où est passé le reste de l'importante somme ramassée ? La réponse était évidente et la réaction des membres ne s'est pas fait attendre. Après un dépôt officiel d'une plainte, les éléments de la PJ ont procédé à leur interpellation avant de les présenter devant le procureur de la République. Deux des inculpés ont été placés sous contrôle judiciaire et le troisième est toujours en fuite. Dans le même sillage, la laiterie Sidi Khaled fait, également, parler d'elle puisque une dizaine de travailleurs ont été présentés, durant la semaine écoulée, devant le magistrat instructeur qui a requis la liberté provisoire. Cette procédure fait suite à une plainte déposée par le directeur général de cette institution qui avait mis la main sur pas moins de 22 factures douteuses totalisant un montant de 48 millions de centimes. Ainsi, détournements de deniers publics, falsification et complicité sont les chefs d'inculpation retenus contre les accusés. Par ailleurs, la “grosse” affaire qui n'a pas manqué de défrayer la chronique depuis l'année 2000, à Tiaret, est celle relative aux Moulins Eriad qui avait subi un écart considérable de 6 223 quintaux de farine découvert par la commission des inventaires, assistée par un huissier de justice. Une affaire qui a été le coup de starter aux services concernés qui avaient aussitôt déclenché une enquête au sein de cette entreprise soumise à moult supputations. Un dossier qui est toujours en cours et qui a vu 12 fonctionnaires, dont l'ex-PDG, un de ses assistants, un responsable du syndicat…, dans l'œil du cyclone avant d'être placés sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur. R. SALEM