Des représentants d'associations, des membres de la société civile et des journalistes de dix-sept pays se sont regroupés pendant une semaine à Rabat, la capitale du Maroc, pour débattre des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Trente-sept membres venus du Liban, de Tunisie, du Yémen, d'Arabie Saoudite, du Maroc, de Mauritanie, de Jordanie, du Bahreïn, du Koweït, de Syrie, de Palestine, des Emirats arabes unis, d'Algérie, de Libye, d'Egypte, du Soudan ont pris part à cet atelier de formation consacré au thème du « renforcement de la société civile et les médias autour de l'utilisation des objectifs du millénaire et de ses indicateurs ». Cette session initiée conjointement par le Centre des femmes arabes pour la formation et la recherche (CAWTAR), dont le siège est à Tunis, le réseau des ONG arabes pour le développement, basé à Beyrouth, le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) avec le soutien de l'Espace maghrébin des ONG avait pour objectifs, entre autres, de développer les capacités statistiques des participants dans le développement durable, de les outiller en matière de traitement et d'analyse des OMD et aussi de renforcer les capacités des journalistes et des représentants de la société civile à traiter des questions relatives aux OMD. Des séances ont été réservées à la présentation de ces objectifs et aux défis au sein de la région arabe. Le rôle du network dans la réussite des campagnes de sensibilisation a été abordé lors de cette manifestation. Adib Naâmat, coordinateur du programme du PNUD pour la lutte contre la pauvreté, a rappelé les huit objectifs du millénaire pour le développement. Il a évoqué la Déclaration du millénaire, s'appuyant sur les valeurs de liberté, d'égalité, de solidarité et de partage des responsabilités, adoptée en 2000 lors du sommet du millénaire à New York. Mettant la personne humaine au centre de ses préoccupations, cette déclaration exprime la volonté de réaliser, à l'horizon 2015, les progrès en vue d'un développement humain, notamment dans les pays du Sud. Sur cette base, un consensus s'est établi autour de la réalisation de huit objectifs afin d'intensifier les efforts pour éliminer la pauvreté et la faim, réaliser l'éducation primaire universelle, promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le sida et d'autres maladies transmissibles, assurer un environnement viable et, enfin, créer un partenariat mondial pour le développement. M. Naâmat a dressé un bref aperçu sur la définition du concept de développement avant de présenter les quatre principes du concept. Il s'agit de l'équité, de la productivité, de la durabilité et de l'accessibilité. Les animateurs de cet atelier ont passé au peigne fin les différentes approches de développement ainsi que les points faibles. Ziad Abdel Samad, directeur exécutif du réseau des ONG arabes de développement, a indiqué que le concept et le traitement de la question du développement ne se basent pas sur une recherche académique, mais sur des visions individuelles. Certains estiment que si les OMD ne sont pas concrétisés, il sera difficile de combler le gap existant entre le Nord et le Sud, mais aussi entre les pays en voie de développement. Les défis de la région restent toujours les mêmes : absence de démocratie, guerre civile, pauvreté, mauvaise redistribution des richesses, immigration, exode, pénurie d'eau... Les conférenciers ont insisté sur la nécessité d'un renforcement des capacités des organisations de la société civile, les mécanismes de suivi des rapports et la synergie des efforts des intervenants. Rabat De notre envoyée spéciale