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Naguib Mahfouz, L'Exubérance toujours confirmée
Ils nous ont quittés
Publié dans El Watan le 26 - 12 - 2006

Qui mieux que Naguib Mahfouz a su rendre les senteurs de ce Caire toujours mythifié.
Un écrivain de sa trempe ne saura surgir que d'une ville exéburante comme l'est Oum Eddounia où il trouva un emploi comme fonctionnaire. Naguib Mahfouz, né le 11 décembre 1911 dans le quartier de Khan El Khalil, a débuté sa carrière d'écrivain en faisant un flash back intéressé dans l'histoire révolue de l'Egypte pharaonique. Il fera ainsi sortir le premier jet de sa trilogie considérée par une certaine critique comme la mieux élaborée. Il y peint la société égyptienne avec un réalisme alégorique et raconte, comme le feront avant lui Zola et Balzac, dont il reconnaîtra l'influence, la saga d'une famille débutant avec la fin de la Première Guerre mondiale. Trop caustique, un tantinet exubérant, mais toujours créatif, celui qui ne quittera jamais son pays en raison, dit-on, de sa phobie des avions était tout compte fait avant-gardiste. L'an 1959 fut pour lui l'année où il a subi les affres de la censure des enturbannés de l'université d'El Azhar, après la publication du feuilleton Awlâd haratna (Les enfants de notre quartier). Libéral, Naguib Mahfouz l'était à tous les points, et ce, jusque dans ses rapports quotidiens. Agacé, le régime de Nasser ne réussira jamais à enrôler cet homme au caractère entier. Il écrira presque un livre chaque année auquel il ajoutera des nouvelles qu'il compilera dans des recueils au succès toujours recommencé. Il sera d'un réalisme critique dans ses romans des années de la Nekba (débandade des régimes arabes après la défaite de la guerre des 6 jours) : Dérives sur le Nil, 1966 ; Miramar, 1967. Il ne se lassera pas de scandaliser une certaine catégorie d'écrivains. Ces romans ont été adaptés au cinéma et joués par les grandes figures du cinéma égyptien. Il assoira l'influence de ce genre d'œuvre avec son ami de toujours, Djamel El Guitani. Naguib Mahfouz sera le premier écrivain arabe à recevoir le prix Nobel de littérature le 13 octobre 1988. Beaucoup y verront la main des partisans des Accords de Camp David que Mahfouz a applaudi avec le courage qu'on lui sait, malgré l'hostilité des siens. L'auteur aura toujours de la suite dans les idées en dépit du boycott le frappant dans certains pays arabes, il ne manquera pas de soutenir en 2001 un auteur qui a osé défendre les accords avec l'Etat hébreu. Toujours fidèle à son engament, Naguib Mahfouz sera victime d'une tentative d'assassinat à l'arme blanche en 1994. Il gardera toujours les séquelles de cet attentat commandité par des islamistes membres de Al Jamaâ Al Islameya puisqu'il perdra presque l'usage de sa main. Il mourra dans ce Caire qu'il a tant chéri le 30 août 2006.

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