Le FNA participe aux sénatoriales de ce jeudi avec 17 candidats à l'échelle nationale. Le président de ce parti, Moussa Touati, soulignait, hier, lors d'une conférence de presse, animée au siège de son parti, à l'issue de la 9e session de son conseil national, que son parti n'a pas tissé des alliances avec d'autres formations politiques ayant pris part à ces joutes électorales, mais il compte plutôt sur les voix de ceux qui voudraient rallier le FNA. Moussa Touati se dit ambitieux quant à glaner des sièges à ces sénatoriales dans certaines wilayas, citant Tamanrasset, Tébessa, Mascara, Tiaret et Chlef. S'estimant « préférer négocier avec les indépendants », pour ces sénatoriales, M. Touati révèle que son parti a perdu 103 élus sur les 558 qu'il compte, mais il affirme qu'il ne regrette rien de ces défections. « Il y a des élus de notre parti qui partent et qui reviennent », dira-t il. Le président du FNA affirme également à cette occasion son intention d'entrer en lice en force au prochain double scrutin, les législatives et les municipales, en participant dans 1541 communes et toutes les wilayas. Dans ce registre, le FNA compte axer son travail sur les actions de proximité comme ce fut le cas des deux dernières années. Il a arrêté d'ailleurs un programme de sensibilisation touchant quatre daïras dans chaque wilaya, et ce, du 11 janvier au 26 février 2007. Le FNA clôturera cette série de sorties sur terrain par une session extraordinaire le 1er mars 2007 pour définir les conditions et les modalités d'entrée en compétition durant les prochaines échéances. Moussa Touati est revenu, par ailleurs, sur les sujets qui occupent la scène nationale ces derniers jours, notamment celui de la corruption qu'il qualifie de « fléau dangereux ». M. Touati explique ce fléau par le non-respect des responsables quant à leurs prérogatives que leur confèrent la Constitution et la loi. Cela a engendré chez les citoyens, selon lui, un sentiment d'indifférence, voire de répugnance vis-à-vis des institutions de l'Etat. Dans ce même registre, M. Touati salue la relance du rôle de l'IGF et son renforcement ainsi que le recours aux poursuites judiciaires internationales. Il juge nécessaire également la réhabilitation du rôle de la Cour des compte. Interrogé sur les déclarations du président du MSP, à propos de la corruption, M. Touati estime que « Bouguerra Soltani, qui était déjà ministre du Travail et de la Sécurité sociale, était au courant des dépôts de la CNAS qui étaient domiciliés à la banque Khalifa, donc il a des arguments à faire valoir là-dessus ». Interrogé enfin sur la levée de l'état d'urgence, M. Touati estime que « si l'on veut donner la parole au peuple il faut lever l'état d'urgence ». Le président du FNA réaffirme que la révision de la Constitution ne devrait pas constituer une priorité pour le pays et souhaite à ce titre que « le Président ne fasse pas l'erreur de ses prédécesseurs ».