Le FNA présentera des candidats dans 41 wilayas aux élections sénatoriales du 29 décembre prochain, a affirmé hier son président, Moussa Touati, lors d'une conférence de presse au siège national du parti. M. Touati a indiqué, à cette occasion, que le FNA table sur 12 sièges au Conseil de la nation. Le parti compte non seulement créer la surprise mais, aussi, réaffirmer sa place acquise à la faveur des précédents rendez-vous électoraux. Même si, au demeurant, cette formation n'entrera pas en course dans sept wilayas où elle n'a pas présenté de candidats à la candidature. Affirmant que le parti a privilégié les candidats répondant aux critères de discipline et de qualité, le président du FNA a fait état de cas d'indiscipline dans quatre autres wilayas, en l'occurrence Bouira, Tiaret, Tindouf et Biskra. Dans cette dernière, le candidat du parti, qui n'a pas jugé utile d'organiser des primaires, contrairement au règlement intérieur du parti, a été éjecté et s'exposera à des mesures disciplinaires. Dans la wilaya de Tindouf, où le parti est présent en force, ce sont 6 candidats sur 8 qui se présenteront aux sénatoriales. Une donne que prend en considération M. Touati, pour annoncer que «cette wilaya sera celle du FNA». S'agissant des coalitions avec d'autres formations politiques, le président du FNA a affirmé le rejet par son parti des coalitions, du fait de la différence des objectifs avec d'autres partis. Moussa Touati, qui estime que tout accord doit impérativement graviter autour d'un programme. Or, dans le cas échéant «nous n'avons pas les mêmes points de vue», a-t-il ajouté, expliquant que «si nous militons c'est pour avoir la première place, alors que d'autres veulent s'y maintenir». Interrogé au sujet du phénomène de la valse des militants entre un parti et un autre, Moussa Touati a indiqué que le sien, qui compte 1 837 élus, en a perdu une centaine et, en parallèle, d'autres l'ont rejoint entre temps. «Les règles de militantisme sont bien ancrées au sein des militants des partis», a-t-il précisé, en sus du vide juridique pour punir ce genre de transferts. Le problème réside, selon lui, dans l'intrusion de l'argent dans la politique, qui fait en sorte que les principes se vendent et s'achètent». Les médias ont leur rôle à jouer en dénonçant de telles pratiques et inciter au respect du mandat», a affirmé en outre le conférencier. Livrant son point de vue sur le Conseil de la nation, Moussa Touati considère que cette institution «doit être un Conseil de sages qui contribue à la résolution des différents conflits au niveau législatif, institutionnel, politique et social». Selon lui, le sénateur doit «être à l'écoute des préoccupations des élus et leur protection conformément à la Constitution», et de défendre les pouvoirs constitutionnels des élus, notamment la souveraineté des élus. A. R.