Depuis le coup d'envoi donné mercredi passé par le wali de Constantine, la foire Cirta 2006 ne désemplit pas. Le rush est impressionnant. Ils viennent, nous a-t-on dit, non seulement de la ville de Constantine mais également des différents horizons de la wilaya et des régions limitrophes. En fait, une simple visite au centre des expositions Enaditex où se tient cet évènement économique suffit à renseigner sur la grande audience suscitée par ce rendez-vous économique. Hommes et femmes, petits et grands, tous dégagent le même bonheur de découvrir ou de redécouvrir les joies de déambuler entre les stands et chemin faisant de respirer les quatre coins de l'Algérie et des pays aussi éloignés que l'Iran, le Pakistan, l'Inde, le Vietnam ou le Sénégal pour ne citer que ces quelques régions de par le monde. Pour de nombreux visiteurs, marquer sa présence à la foire est comme un rituel immuable auquel ils ne veulent déroger à aucun prix. Sur un plan purement économique, un simple travelling sur cette foire qui revendique un statut de carrefour économique international confirme les énormes investissements privés nationaux consentis dans plusieurs secteurs, avec une mention particulière pour les secteurs de l'électronique, l'électroménager, la minoterie et l'agroalimentaire. Plusieurs d'entre eux ont opéré une mise à niveau salutaire et obtenu du même coup une certification garante d'un développement durable. Mais, quel que soit le mode de mutation opéré pour rester performant, comme ils le disent eux-mêmes, ils se retrouvent tous face à un défi de plus en plus difficile à relever. Celui d'être au diapason d'une concurrence étrangère qui se veut sans concession. Tous statuts confondus, les opérateurs nationaux affirment d'une seule voix que les produits importés par conteneurs de tous les coins de la planète représentent une grande menace pour l'économie nationale. Ils estiment, en outre, que le danger réside tout autant dans de lourdes contraintes fiscales et douanières incriminées d'être à l'origine d'un surcoût des produits made in Algéria. N'est-ce pas le prix à payer dans une économie libérale et purement concurrentielle ?