Une seule association ne peut pas tout faire et il est connu, en France par exemple, que des associations existent pour un seul type de cette maladie comme le cancer du sein », a précisé le docteur Moussaoui, président de l'association El Badr de lutte contre le cancer dans une conférence de presse donnée ce lundi après-midi au siège du Conseil régional de déontologie médicale de Blida aux côtés du docteur Terkmane, président du Conseil, le docteur Chakali, psychiatre au CHU Frantz Fanon. Cette association est à son troisième mois d'activité au niveau surtout du Centre anticancer sis au sein du CHU Frantz Fanon de Blida. Elle se déclare soucieuse « de participer, dans le cadre d'un effort collectif, à une meilleure prise en charge des malades atteints du cancer », est-il précisé dans sa note de présentation où il est également appris que le cancer du sein touche une femme sur 12 en Algérie et il est projeté, dans le cadre de l'aide et l'assistance, à apporter aux malades venus de toutes les régions du pays ainsi qu'à leur entourage la réalisation à moyen terme d'un centre d'hébergement. « Informer et prévenir » sur la maladie est une priorité pour les membres de l'association qui rappellent qu'un cancer dépisté au stade 1 à 100% de chance de guérison et donc une prise en charge moins lourde pour tout le monde. Le jour de l'Aïd El Fitr, l'association a pu marquer sa présence au niveau des salles du CAC de Blida et des équipements comme les télés ont été distribués. « L'assistance psychologique est importante », précisera le président de l'association, le docteur Moussaoui. Et d'ajouter : « Un cancer qui rentre dans la famille est une catastrophe. » Il donnera l'exemple de nombre de maris qui divorcent parce que l'épouse est atteinte d'un cancer du sein. Les membres ne cherchent pas à juger ou à critiquer le comportement de quiconque. « Nous voulons assister le malade et le personnel médical » rappelant au passage le besoin de soutien psychologique pour le personnel qui assiste à la détérioration progressive de l'état de santé d'un malade atteint de cancer. Le problème d'un site d'hébergement sera évoqué longuement et son urgence a été explicitée par le docteur Terkmane. « Il y a des malades qui accaparent un lit plusieurs jours avant d'être traités pour une thérapie d'une demi-heure. » Ces malades venus de loin pourraient être hébergés ailleurs et libérer ainsi le lit au bénéfice d'une autre personne. Il est question également d'arriver vers des examens gratuits de mammographie et viser les diagnostics précoces. Le docteur Moussaoui rappellera, pour finir, la situation de l'association : « Nous sommes un relais entre ceux qui ont besoin de soutien médical, matériel, psychologique et ceux qui peuvent aider matériellement. »