La route a continué à faire des victimes durant l'année 2006 dans la wilaya de Tizi Ouzou. Selon les services de police, jusqu'à la fin novembre dernier, 305 accidents de circulation ont été enregistrés, ayant fait 23 morts et 439 blessés. Comparé à l'année d'avant, ce bilan macabre est loin de connaître une baisse sensible, puisque 387 accidents ont été enregistrés à la fin décembre 2005, avec 24 morts et 498 blessés. Selon un rapport rendu public la semaine dernière, les services de la sûreté de wilaya ont également procédé au classement des points noirs où les accidents sont devenus fréquents à travers les différentes daïras. Au chef-lieu de wilaya, le carrefour de Tirmitine (à la sortie-ouest de la ville), celui du 20 Avril (Nouvelle- Ville), les boulevards Stiti, des frères Belhadj, Krim Belkacem et Abane Ramdane sont ainsi classés comme des zones dangereuses. A Azazga, les boulevards Ahmed Zidate (RN12), la route allant vers Aïn El Hammam (RN81) et la RN 69 sont cités dans ce rapport. Dans la ville de Larbaâ Nath Irathen, les accidents de la circulation connaissent une grande cadence au carrefour de daïra (centre-ville), celui de Tizi N'semlal et la route du lycée. Au versant sud de la wilaya, le rapport des services de police cite, pour la ville de Boghni, le boulevard des frères Boutarène et le carrefour principal (le point D, à l'entrée de la ville) comme étant des points noirs. A Draâ Ben Khedda, c'est le pont de Sidi Naâmane (sur la route d'Alger) et le virage dangereux sur la RN 12, en allant vers Tizi Ouzou, qui sont tristement classés. Au chapitre de la lutte contre la délinquance sur les routes et de la prévention routière, les mêmes services ont fait état de 2261 retraits de permis de janvier à novembre 2006, tandis que 4547 chauffeurs ont été verbalisés durant la même période. La surveillance des routes par le système de radars, quant à elle, a permis de capter 677 véhicules pour des infractions multiples dont 106 cas ont induit le retrait de permis. Il est à signaler que la surveillance par radar se concentre généralement à la sortie ouest de la ville de Tizi Ouzou, au niveau de Boukhalfa et à Oued Aïssi du côté est. Concernant les causes principales des accidents de la circulation, le facteur humain tient toujours le haut du pavé. Interrogé sur ce point, des responsables de police ont évoqué, en premier lieu, la conduite en état d'ivresse qui continue à provoquer des catastrophes sur les routes dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cette situation s'aggrave davantage dans les villes de Tizi Ouzou et d'Azazga, particulièrement, pendant la période des vacances, durant la saison estivale et les jours fériés. En deuxième position, c'est le non-respect des règles de conduite, tels l'excès de vitesse et les dépassements dangereux. L'état des routes, qui est lamentable dans plusieurs régions de la wilaya, est aussi à l'origine de plusieurs accidents tout comme l'état du véhicule parfois. Devant cet état de fait, il y a lieu de relever que la mise en application du nouveau code de la route, en mars 2005, n'est pas parvenue à atténuer d'une manière significative le phénomène d'insécurité sur les routes.