Les projets accusent des retards La direction de l'Urbanisme et de la Construction a réalisé, depuis 2002, 17 opérations pour un montant global de 2,3 milliards de dinars, financés par le programme de la relance économique, par le budget complémentaire 2003, par le programme ordinaire, par l'Agence française de développement et par le programme des Hauts Plateaux. Ces programmes ont touché 157 sites dont les travaux sont achevés à travers les communes de la wilaya. Les actions entreprises ont touché les réseaux d'assainissement, l'AEP, le revêtement des chaussées et l'éclairage public. L'infiltration des eaux usées au niveau de la majorité des sites a retardé les travaux et les a contraint à l'arrêt, à Haï Nasr et Sid Cheikh. Le non achèvement des différents réseaux a entraîné un retard dans le lancement des travaux dans certains sites. A titre d'exemple, la bibliothèque, prévue à la cité Ryad, a englouti 1,2 milliard, partis en fumée. L'ex-Souk El Fellah a été choisi pour la construction de la fameuse bibliothèque. Faiblesse des bureaux d'études, entreprises peu qualifiées, matériels insuffisants, complaisance et impunité sont les principaux ingrédients ayant entraîné une défiguration de l'espace architectural où les normes urbanistiques sont bafouées. Bidonville de Sersour : Galère au quotidien Le bidonville de Sersour situé à la périphérie de Saïda abrite 168 familles qui vivent dans la précarité absolue. Les masures sont dans un piteux état . « Nous vivons un calvaire quotidien ;nous n'avons pas d'eau et nous puisons ce précieux liquide de l'unique fontaine , une véritable corvée quotidienne. Pour l'énergie électrique, on a dû recourir à des branchements illicites. Nos gourbis sont de véritables frigos en hiver et une fournaise en été. Les routes sont un véritable bourbier et nos enfants pataugent dans la gadoue pour se rendre à l'école », se plaint un père de famille. Et d'ajouter : « Nous étions, 304 familles, avant 2001. En 2004, 115 familles ont été relogées à la cité 5 juillet et 40 familles à boukhors. Nous sommes maintenant 168 familles recensées. Les derniers débarqués ne sont pas inscrits. » « Aujourd'hui, nous renouvelons le bureau de l'association de sersour pour parler du logement, de l'emploi et de l'hygiène », dit le président de l'association du quartier.