Cinq familles demeurant, avant le séisme de mai 2003, au 3 rue Ahmed Mostéfaoui, Belouizdad, refusent de rejoindre leurs logements classés rouge 5 par les services du CTC. Cette bâtisse qui, selon nos interlocuteurs, menace ruine à tout moment a été déclassée en 2006, après les travaux de rafistolage à la hâte, dans la catégorie orange 4. « Cette bâtisse est dans un état lamentable et ne peut résister à un autre séisme », déclarent nos interlocuteurs qui poursuivent que le wali délégué de la circonscription administrative de Hussein Dey veut les obliger à y retourner. Nos vis-à-vis précisent, en outre, que le propriétaire a refusé que les familles réintègrent leurs demeures. Il a même menacé d'intenter une action en justice et « de nous expulser dans les 24 heures qui suivent ». Les cinq familles, transférées vers le site des chalets de Bouraâda, à Réghaia, ne sont pas concernées par la dernière opération de relogement avant l'Aïd El Kebir. « Nous voulons être relogées comme toutes les autres familles. Nous ne voulons pas risquer nos vies et retourner dans des appartements qui menacent de s'écrouler à tout moment », s'écrient-elles. Elles interpellent le wali d'Alger afin de les reloger, le plus vite possible, dans des habitations décentes et sécurisées.