Version n Selon les services de l?APC, les locataires des 22 et 24, rue Ferdinand-Coste correspondant au 50, Bd Cervantès, sont des «indus occupants». Tayeb Abdellah, vice-président à l?APC, chargé de l?urbanisme, affirme : «Nous n?attendons pas que le danger soit imminent pour agir. Sur simple constat d?une équipe composée de représentants de la wilaya, de l?APC, de la Protection civile, et les services de l?urbanisme, on peut faire des propositions pour procéder à l?évacuation. S?agissant de la démolition, il faudra un arrêté de la wilaya spécifique à chaque bâtisse. Pour ce faire, il faudra libérer un îlot et assurer la sécurité du voisinage pour démolir.» «Il faut savoir qu?on ne peut déclasser un ??rouge??. L???orange 4?? peut, lui, être reclassé en ??rouge?? bien sûr avec le passage des services du CTC. Le 24 est proposé à cet effet, vu que les maisons mitoyennes menacent ruine.» A la vue de la liste de l?Opgi, le chargé de l?urbanisme au sein de l?APC de Belouizdad lance : «Cela ne prouve rien du tout», ajoutant : «L'immeuble est un patrimoine de l?Etat. Il faudra poser la question à l?Etat.» En d?autres termes, la seule administration de l?Etat habilitée à fournir des informations est la wilaya déléguée. Il conclut : «Beaucoup de familles refusent les chalets. Il faut dire que la réalité est tout autre. Nombreux sont ceux qui ont été évacués dans des centres de transit, dans des chalets et même relogés, en 1990, 1999 et 2000. Toutefois, si la famille est nombreuse, un des enfants occupe le logement de Cervantès et cherche, quelques années plus tard, à bénéficier d?un logement. Certains vendent ledit logement ou le sous-louent, sinon ce logement est habité par des indus occupants faute de démolition. On ne peut démolir sans arrêté de la wilaya. On aurait dû en 1990, démolir tous les logements évacués.» «La commission se réunit une fois par mois pour le traitement des dossiers de démolition», a précisé notre interlocuteur. Ce dernier estime que «c?est normal que le cas de ces locataires des 22 et 24 rue Ferdinand-Coste soit ambigu puisqu?ils vivent dans une situation anormale.» Le budget épuisé l A l?APC de Belouizdad, 52 bâtisses seront démolies. Il faudra des arrêtés pour chaque bâtisse. Il faudra sécuriser le quartier. 570 immeubles ont été confortés par 236 entreprises et 38 bureaux d?études. «Les travaux ont dépassé la capacité de l?enveloppe allouée au départ», a précisé Tayeb Abdellah, vice-président chargé de l?urbanisme à l?APC de Belouizdad.