L'épisode des émeutes survenues en juin 2001 à Khenchela n'est pas encore clos. La preuve : les éléments de la gendarmerie ont arrêté, samedi dernier dans la commune de Bouhmama, six jeunes poursuivis pour avoir pris part au mouvement de contestation et aux affrontements avec les forces de l'ordre. Des émeutes d'une rare violence qui avaient duré plusieurs jours et sorti la région de son anonymat avant de causer le limogeage du wali et amener un plan spécial de développement. Ces jeunes ont été pourtant blanchis par le tribunal d'Oum El Bouaghi en 2005. Les accords passés entre l'ancien chef du gouvernement et le mouvement des archs contiennent, en outre, des mesures de grâce envers l'ensemble des militants du mouvement qui compte également les émeutiers de Batna et de Khenchela. D'ailleurs, lors d'un récent interrogatoire dans les bureaux de la gendarmerie, ces jeunes se sont présentés munis du protocole d'accord signé par Ahmed Ouyahia et les délégués des archs. L'appel introduit par le procureur de la République semble, cependant, les rattraper et un autre procès est fixé pour le 21 janvier. Un procès qui s'annonce chaud, d'ores et déjà, puisque le mouvement citoyen des Aurès appelle à un large rassemblement ce jour-là devant le tribunal d'Oum El Bouaghi. Une action destinée, selon le communiqué publié dimanche par le mouvement, à « exiger la libération des six détenus et dénoncer le désengagement de l'Etat envers le mouvement ».