Cela fait déjà trois années que la volonté divine a ravi à notre affection un homme qui jouissait auprès de tous d'un grand respect pour sa gentillesse, sa bienveillance et sa discrétion. Le défunt, que Dieu le bénisse, était réputé pour son humilité, sa modestie exceptionnelle et sa disponibilité auprès des nécessiteux, des malades et des enfants abandonnés. Il rendait visite aux cancéreux, aux enfants de la pouponnière... Il intervenait éventuellement en personne auprès de ses confrères médecins-conseils de l'ex-Casoran, parmi lesquels ses anciens étudiants, afin d'obtenir leur accord pour les assurés sociaux nécessitant des soins spécialisés à l'étranger. Je peux en témoigner en toute objectivité en ma qualité d'ex-responsable régional de l'action sociale sanitaire et familiale au sein de l'ex-Casoran, et ce, durant 37 années. Il a été, avec le professeur Boudraâ, un des premiers chirurgiens de l'Algérie indépendante. Il a été l'un des pionniers de la relance et du développement de la chirurgie générale au sein du centre hospitalier universitaire d'Oran où il était médecin-chef au pavillon 14. Son amour professionnel le poussait à rendre visite à ses opérés à n'importe quelle heure, de jour comme de nuit. En outre, il a occupé plusieurs postes de responsabilité : recteur à l'université d'Oran et de l'USTO et du Centre de recherche d'Oran. Ses confrères et amis, le professeur Hacen Lazreg, premier recteur de l'université d'Es Sénia ainsi que l'éminent chirurgien, le professeur Boudraâ, estimaient lors des émouvantes obsèques du défunt à Aïn El Beïda le 31 décembre 2003 : « C'est un monument de la chirurgie qui s'est écroulé. » Me Mourad Kara Avocat à la cour