6 familles de Haï Si Tarik (Bouisseville II), parce qu'elles vivent dans la précarité, sont menacées d'expulsion par le maire de Aïn El Turck. Pourtant, la majorité des constructions érigées dans cette zone et d'autres encore l'on été -sans permis de construire. C'est justement le motif inscrit dans une mise en demeure envoyée aux 6 familles vivant dans une espèce de décharge qui longe l'école dite des 40 logements. « Mardi, les gens de l'APC sont venus nous prévenir que nous avons jusqu'à samedi pour quitter les lieux car nos habitations seront démolies », se plaint M. Taher Adda qui travaille occasionnellement pour nourrir sa famille mais qui dit avoir déposé une demande de logement il y a des années de cela. Une fois marié, il a préféré quitter le foyer de ses parents adoptifs pour ne pas envenimer une situation déjà tendue. « Ils (les responsables de la commune) m'ont dit d'aller louer quelque part, juste pour un ou deux mois avant que la situation ne s'arrange mais je sais que c'est juste une manière de se débarrasser de nous car, une fois dehors, personne ne viendra s'enquérir de notre sort », confie-t-il pour justifier sa décision de rester dans cet habitat précaire. « Nous n'avons pas construit illicitement, nous avons juste occupé des baraques construites par l'entreprise qui a réalisé les 40 logement LSP que vous voyez là », indique-t-il au nom des autres occupants des lieux, tous originaires de la région mais qui se sont retrouvés dans des situations précaires. « Nous ne demandons pas grand chose, juste un relogement dans un centre de transit comme celui de Claire Fontaine, de la Fourrière communale de Aïn El Turck, à proximité de la garde communale, etc., en attendant de trouver une solution », disent-ils dans l'espoir que leur cas soit revu car ils disent ne pas avoir où aller. Il y a 3 ans de cela, l'Etat a distribué des logements (l'actuelle cité des 250 logements) mais les cas sociaux n'ont pas figuré sur la liste des bénéficiaires.