Le revêtement des routes, en béton bitumineux, dans les quartiers Haï Doha (ex-Vallée des jardins), Sidi Amar et CPR se révèle être un véritable casse-tête pour les responsables de la municipalité de Sidi Bel Abbès. Le budget communal voté en 2006 avait, en effet, prévu la réalisation d'opérations de revêtement et d'aménagement de la voirie dans les quartiers suscités pour un coût global estimé à 4,9 milliards de centimes. A ce jour, les travaux n'ont pas encore démarré, au grand dam des habitants de ces quartiers, qui se sont récemment plaints auprès des services communaux. « Les retards enregistrés dans le lancement des travaux sont dû aux difficultés financières que connaît l'entreprise réalisatrice, la SPISME en l'occurrence », affirme le SG de l'APC, M. Belarbi. La SPISME, entreprise publique de travaux publics, est confrontée effectivement, depuis une dizaine d'années, à une rude concurrence de la part d'opérateurs privés, plus entreprenants et maîtrisant mieux les coûts de réalisation. Selon Belarbi, le marché confié au 2ème semestre de l'année écoulée prévoit également des opérations de scarification de la voie en certains endroits. Mise en demeure « La scarification consiste à éviter une surélévation de la voie par rapport à la chaussée », explique-t-il. Pour ce faire, une partie du marché a été inscrite sur le budget communal tandis que l'autre est supportée par le budget du plan de développement local (PCD). « Malheureusement, regrette-t-il, l'APC pourrait, après les mises en demeure d'usage, envisager une résiliation du contrat au seul tort de l'entreprise ». Les retards seront-ils pour autant rattrapés et le problème enfin résolu ? Pas vraiment, estime-t-on du côté de la municipalité. « Généralement, les grandes entreprises privées de travaux routiers sont très réticentes à l'idée de s'engager sur des projets ciblés, notamment lorsqu'il s'agit de travaux à l'intérieur du tissu urbain. Les délais de réalisation sont courts, de 2 à 3 mois, et nécessitent la mobilisation de moyens humains et matériels importants. C'est, en fait, une question de coût », fait remarquer un ingénieur en travaux publics. Ainsi, la SPISME, qui à l'habitude de ce genre d'opérations, est, paradoxalement, l'une des rares entreprises à pouvoir intervenir en zone urbaine. « L'idéal serait d'opérer rapidement un changement dans le fonctionnement de la SPISME et de renflouer ses caisses parce que, poursuit-il, le nombre de projets retenus pour la seule année 2007 est en mesure de redresser la situation de cet entreprise ». Est-ce que les pouvoirs publics sont vraiment en mesure de réanimer la SPISME, préserver plus de 250 emplois et d'éviter que les retards dans la réalisation de projets considérés comme prioritaires ne s'accumulent ?