En un peu plus d'un mois, deux villas ont été cambriolées à Bouira. L'enquête menée par la 2e sûreté urbaine, en collaboration avec la police judiciaire, a abouti à l'arrestation des cambrioleurs. Au nombre de trois, dont deux mineurs, ils ont été présentés avant-hier devant le juge d'instruction. Accusés de vol qualifié, de recel, d'association de malfaiteurs et de complicité, deux d'entre eux, K. B. et B. Y. A., ont été placés sous mandat de dépôt, tandis que leur acolyte, un receleur, H. M., a été mis sous contrôle judiciaire. L'enquête de la police a été déclenchée le 1er janvier à 15h suite à un dépôt de plainte de la deuxième victime des deux cambrioleurs. Emigrée, K. F., qui habite une villa à l'est de Draâ El Bordj, déclarait, ce jour-là au commissariat où elle s'est rendue, que les voleurs qui se sont introduits chez elle lui ont pris une caméra vidéo de marque Hitachi, 2 gourmettes de dimensions différentes, 2 montres et 2 paires de boucles d'oreilles. Tous ces bijoux sont en or. Comme le double des clefs se trouvait détenu par le père et le gardien de la victime, ces derniers ont été entendus par la police au cours de l'enquête et naturellement réfuté les soupçons pesant sur eux. De son côté, la police scientifique menant ses propres investigations a relevé sur les lieux du vol une empreinte. En compulsant le fichier local et en procédant par comparaison avec les empreintes fichées, les enquêteurs ont découvert que l'indice digital relevé coïncide parfaitement avec l'empreinte de B. Y. A., 18 ans, un malfaiteur connu des services de la police. Arrêté, le voleur est vite passé à table. Revenant sur les faits de ce jour-là, il a montré comment, aidé d'un acolyte, K. B., 17 ans, il a guetté le départ des occupants des lieux avant de s'introduire dans la villa par une brèche laissée derrière la maison dans un mur en brique. La propriétaire de la villa s'est trouvée être une voisine du malfaiteur. Le cambriolage, le 3 décembre 2006, de l'autre villa est également reconnu par lui. Il a attendu que la maîtresse de séans, T. N., une fonctionnaire de la wilaya, quitte les lieux avec son époux pour passer à l'acte. La victime déclarera par la suite avoir été délestée de 2 bracelets, 3 broches, 2 gourmettes en argent, 1 ceinture et 1 montre en or, une somme de 20 000 DA et 1 portable Siemens. Une partie de ces larcins a été récupéréé après l'arrestation du receleur H. M., 17 ans. Celui-ci, qui ne se doutait pas qu'il a été donné à la police par son acolyte, se faisait prendre en flagrant délit de recel. Il portait dans un sachet une quantité des objets volés. L'autre moitié était chez lui. Les deux victimes des cambriolages ont reconnu une grande partie de leurs bijoux volés.